L’invasion de la punaise de lit

10 juin 2015 § 22 Commentaires

J’ai acheté une taie d’oreiller en soie sur Internet.

Quoi !?

Dormir sur de la soie, c’est bon pour les cheveux. Ils sont moins ébouriffés après. À ce qu’il parait.

J’ai pas pu vérifier parce que la taie est arrivée avec une invitée :

araignée

Bon en fait il n’y en avait qu’une et c’était pas une araignée.

OK, si vous voulez savoir ce que j’ai vraiment vu quand j’ai déplié la taie :

Berk !

Berk !

Coup de bol, je suis championne en parano de la punaise de lit ! J’ai aussitôt identifié l’agresseur, et avec une sidérante présence d’esprit, je l’ai projeté par dessus le balcon. (Et la taie dans le congélo.)

Puis je suis retournée bosser en me félicitant. C’était pas passé loin.

Quand soudain j’ai pensé : et si elle était venue en couple et que l’autre m’avait échappé ?

Alors là, méga poussée d’adrénaline ! Empoignant mon gros flacon d’huile essentielle de lavande, j’ai tout démonté le lit pour l’asperger suivant le principe de l’eau bénite dans l’Exorciste.

Des fois t'as pas intérêt à manquer d'eau bénite !

Des fois t’as pas intérêt à manquer d’eau bénite.

Dans la foulée j’ai vidé les huiles de Tea Tree, de Citronnelle, de Géranium et de Verveine. Et comme j’étais lancée, j’ai sacrifié la bombe bio aux 41 huiles essentielles modèle familial achetée par l’Auteur pour pchiter les acariens.

Pendant ce temps les Ados demandaient l’asile politique à des potes. Soi disant qu’une folle pratiquait des rites satanistes dans la chambre de leurs parents – alors qu’en fait c’était moi. Pff !

L'ébouriffée luttant contre sa punaise !

L’ébouriffée luttant contre sa punaise !

Ma copine Axelle m’appelle sur ces entrefaites. Je lui raconte ma guerre mondiale contre l’épidémie de la punaise. Voilatipa qu’elle me conseille un produit foudroyant pas trop bio qui dégomme TOUT en 45 secondes. Waow. Je le veux !

Vu l’heure tardive, ça risquait d’être chaud. Mais entre l’adrénaline et les huiles essentielles, j’étais à fond. J’ai chopé l’Auteur qui arrivait en se demandant pourquoi ça sentait la lavande jusqu’au pont de l’Alma, et on a runné jusqu’au marchand de couleurs de la rue du Cherche-Midi.

Ils vendent aussi du poison à punaise !

Ils vendent aussi du poison à punaise.

On est arrivé pile comme ça fermait. Sauf que personne n’a pu m’arrêter. J’ai slalomé entre les vendeurs affolés, l’Auteur en a plaqué un devant le rayon des bougies, et j’ai chopé le saint Graal pile avant de me faire attraper. Du coup j’en ai pris deux. Purée, trop forte !

football americain

Mon héros en pleine action…

Sur le chemin du retour, on s’est arrêté pour boire un Pouilly-Fuissé en terrasse. Comme la serveuse était sympa, on en a pris plusieurs. On était tellement guilleret en arrivant à la maison, ça a pas fait un pli, on a balancé nos deux bombes nucléaires dans la chambre et on s’est barricadé derrière le canapé du salon.

Évidemment, il a fallu que l’Auteur entrouvre la porte de la chambre pour voir comment ça sentait (hé oh mon gars, quand je dis non, c’est non !). Et on a dû s’évacuer d’urgence sur le balcon.

Punaise !

Punaise !

Après les pompiers ont débarqué, leur compteur Geiger-Müller a explosé, ils nous ont embarqué aux urgences.

Je crois qu’on est venu à bout de la punaise de lit.

OK, la chambre est condamnée. Mais avec nos jolies combinaisons anti-radiation, on a accès au reste de l’appartement.

Punaise, les huiles essentielles, c'est fort quand même !

Quand même c’est fort, les huiles essentielles.

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§ 22 réponses à L’invasion de la punaise de lit

Une cerise sur mon gâteau ?

Qu’est-ce que ceci ?

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