Pardon my french mais putain
27 avril 2016 § 38 Commentaires
merde fais chier ton fils ! Oups, éloignez les enfants, l’Auteur est colère : l’ado n°2 nous a refait le coup de la teuf.
Pendant qu’on était en vacances, il est repassé 5 minutes à la maison.
Et donc le lendemain, les pompiers qui vivent en dessous se sont plaint d’une fête niveau portenawak sur l’échelle de Richter.
Même que les militaires de l’alerte vigie pirate ont pris des œufs sur la tête.
L’Auteur était fumasse.
S’en est ensuivi un échange de textos empoisonnés entre lui et l’Ado n°2, dont je n’ai pris connaissance qu’après un étrange ricochet.
Ciel, mon fils de 15 ans a 6 ans d’âge mental.
Notez l’orthographe de l’Ado, jamais en retard d’une réforme.
Bref, voilati pas qu’hier on rentre à notre tour. Et quand on découvre l’appartement, l’Auteur croit :
- qu’on a été cambriolé
- qu’on a été squatté par un clodo
- qu’on a été squatté ET cambriolé par DES clodos.
Mais bon c’était seulement le coup de l’Ado et de sa méga teuf avec JUSTE 3 copains, ce petit coquin !
Sans meufs, hin hin…
Wé c’est ça. Prends moi pour une quiche :
Après avoir parcouru 800 bornes, je suis donc allée RACHETER une f***ing magic mouse au magasin Pomme le plus proche, histoire de pouvoir ENFIN éteindre mon ordi (en route depuis la petite sauterie, mise en veille supprimée – j’aurais pu faire cuire un œuf dessus si j’en avais trouvé).
De son côté, l’Auteur fonçait se fournir en serpillière vu que la notre avait mystérieusement disparu avec les œufs, ma souris et tous nos verres alors qu’il y avait un peu urgence à nettoyer par terre.
Mais bon… Des sweats abercrombie ramassés dans les coins, une collection de briquets dénichés dans notre lit, la chaine hifi réparée, les mégots ramassés, les livres reconstitués, la radio Roberts recollée, la vaisselle dégraissée, la cuisine décaramélisée, les verres rachetés et 12 lessives plus tard, on est pratiquement tiré d’affaire.
Aujourd’hui c’est plombier. Dommage que, n’ayant pas trouvé à mon goût la nouvelle déco bière/fond de teint/vernis, j’aie récuré à fond la salle de bain hier soir, parce que le plombier vient d’entrer DANS ma baignoire AVEC ses bottes pour remplacer la colonne de douche et colmater la fuite.
Çui-là je vais lui refourguer l’ado réorienté en bac colmatage après son redoublement de seconde, je sens qu’ils vont bien s’entendre.
Le mystère du film de l’Ado
16 juin 2015 § 10 Commentaires
L’ado n°2 a joué dans un film. Je vous l’ai pas dit ?
Quelle aventure de foufou !
On l’avait inscrit au kung fu pour changer de l’atelier théâtre qui commençait prendre beaucoup de place dans sa vie. Pas un instant on n’aurait pensé qu’il se ferait caster au sortir des arts martiaux, gambadant comme un poney sur le trottoir la crinière en bataille ! Ça nous a pris de court. D’autant qu’il est revenu de l’aventure le poil ras.
Bref, le film sortira bientôt.
Pouvez vous deviner duquel il s’agit avec les indices suivants ?
♣ Le réalisateur l’a tourné en partie sur les lieux de son enfance, en banlieue parisienne.
♦ Le compositeur de la musique du film a souvent collaboré avec Serge Gainsbourg.
♥ Photo volée (et cat bombée) au sortir de la projection d’équipe :
Alors, votre langue au chat ?
NB : comme il s’agit d’un film français dont personne n’a encore parlé, je doute que vous puissiez trouver. 😉
Pourquoi un enfant de 5 ans n’aurait pas pu faire cela
14 avril 2015 § 9 Commentaires
L’art moderne est-il un jeu d’enfant, mes crevettes ? Eh bien non. Et il est grand temps de l’expliquer aux irréductibles malins encore capable de déclarer au détour d’une toile/sculpture/installation/etc qu’un enfant en aurait fait autant.
Susie Hodge prend le taureau par les cornes.
À travers 100 œuvres d’art moderne dont le point commun est d’avoir heurté critiques et public par leur apparent manque de sophistication artistique, elle nous introduit dans les subtilités de la création.
Écho d’évènements sociaux ou politiques, investigation émotionnelle, exploration des limites de l’art, chacune est étudiée, replacée dans son contexte historique et artistique.
Notre guide décrit l’approche de l’artiste, fournit anecdotes et informations, propose des exemples d’œuvres similaires. Et met les points sur les i en exposant pourquoi un enfant de 5 ans n’aurait pas pu faire cela.
Allez je vous taquine, je sais que vous savez.
Mais croyez moi, ce petit manuel peut se révéler fort utile quand votre ado accepte enfin de vous suivre à Beaubourg. Et vous demande de TOUT lui raconter.
Grâce à Suzie, vous avez le swag.
Comment ça, c’est de la triche ?
Pourquoi un enfant de 5 ans n’aurait pas pu faire cela, Susie Hodge, Marabout 2013
L’ado est-il thermolactyl ?
3 avril 2015 § 12 Commentaires
Le professeur Persil, adolescentologue réputé, répond à la question que se pose tout parent d’ado entre novembre et mars :
Professeur Persil : OUI, l’ado est thermolactyl. Voilà pourquoi il gambade en tee-shirt par zéro degré, sans écharpe et sans bonnet – sauf si sa mère a cousu dessus une étiquette American Blablarel achetée au marché noir.
PP : Il ne porte jamais de doudoune, sauf si c’est une Canada Moose. (Mais là faut pas pousser mémé dans les mimosas, tous les parents ont pas un rein en rab non plus.)
Eh wé, gros, le froid c’est mainstream.
Hou, merci professeur, nous voici rassurés.
La grippe magique
2 février 2015 § 16 Commentaires
Les ados se sont mis à fumer. Pas des cigarettes, non, à fumer au sens propre du terme : ils se sont transformés en machines à vapeur. Tout bout autour d’eux, les oreillers, les chaussettes, le chat. J’ai enfilé une manique et posé la main sur leur front. Oh là là purée la grippe.
Verdict confirmé par SOS Mage qui leur a par ailleurs interdit de fumer à jamais (des cigarettes) après avoir rangé son scarabétoscope.
Dans l’immédiat, il aurait mieux fait d’interdire Internet.
Pendant que l’Ado n°1 tient sa bande informé de sa courbe de température via FB et comptabilise en temps réel chaque nouvelle victime du virus dans la 2de 6 de son lycée, l’Ado n°2 cherche des recettes miracles sur niquetagrippeavecPoppyPomfresh.com. Il me réclame à grands cris des fumigations de fraisiers, des onguents à l’oignon, du jus de citrouille au citron, des cataplasmes de pimentine, du sirop de gousses de Snargalouf, des tisanes de pelures de mandragore, des grogs de mimbulus, des macérations de sisymbre, des bains de tritons, des lancers de leprechaun… Pfiou, je vous dis pas.
La bonne nouvelle, c’est que d’ici la fin du virus, je pourrai passer haut la main mes BUSE* de botanique et de potion.
*Brevet Universel de Sorcellerie Elémentaire.
Sondage capillaire au petit poil
19 novembre 2014 § 4 Commentaires
J’ai besoin de vous les bichons !
Ai-je mentionné le fait que, lors d’une tribulation cinématographique, l’ado n°2 s’est fait ratiboiser le caillou ?
Lui qui chougnait quand on lui coupait deux millimètres de mèche.
À chaque fois que je le croise dans les couloirs, je sursaute. On le croirait évadé d’un camp de redressement de l’ex-URSS. Engagé dans la Légion. Prêt à entonner le Chant des cohortes.
Ce matin je l’ai rassuré : – T’inquiète, ça va repousser.
Il a répondu : – Ah bin ça m’étonnerait vu que j’vais continuer à les raser.
PARDON MY FRENCH, BUT ARE YOU ZINZIN ?!!
J’ai dit : – Ça va pas la tête ?
L’ado s’est marré : – C’est mes cheveux, c’est moi qui choize.
Pfff, l’excuse bidon… Dire que c’est moi qui l’ai inventée, quand son père voulait lui couper les tifs autrefois.
C’est chaud mais il devait changer d’avis devant les résultats de ce sondage. Merci de participer. Chaque voix compte ! (Et çui qui répond pas comme il faut, je lui pète les dents de devant !)
Ok, pour la coloration, je pousse un peu mémé. Mais ça s’accorderait si bien avec mon bonnet bariolé, lors de nos virées en famille :
N’est-il pas ?
Je te l’avais bien dit, Siegfried
8 juillet 2014 § 4 Commentaires
J’ai passé trois jours dans une ville où il y a une rue de l’Écureuil. C’est pas chou ?
Il y avait un marché aux puces. J’ai acheté un album vintage de Ludmila Jirincova : Le lac des cygnes.
Je suis tombée amoureuse de l’illustration avec le diabolique enchanteur Rothbart. Ce type a toujours été mon personnage de ballet préféré.
Je suis donc repartie avec mon livre, que j’ai beaucoup lu depuis mais que les illustrations.
Le texte me disait moyen. Il avait l’air oufa et multi-alambiqué. C’est souvent le cas avec cette histoire. Ça parle d’un cygne-princesse et d’une princesse-cygne, tout le monde les confond. Comme personne ne sait ce qui s’est vraiment passé, ça se termine à chaque fois n’importe comment.
Sauf que l’autre jour, par inadvertance, j’ai lu le texte. Bigre de dondaine, mes poulets, ça m’a bien plu. Cette version est fort instructive.
Oyez, oyez. La reine dit à son fils de se choisir une princesse. Il dit que merci bien, il préfère chasser. Sa mère dit qu’elle organise un bal pour qu’il trouve chaussure à son pied. Il dit que d’accord, on va faire comme ça, mais là il part chasser avec ses potes. (N’oublions pas que nous avons affaire à un ado, son cerveau n’est donc pas complètement bien irrigué). La reine lève les yeux au ciel. Elle dit qu’il ferait mieux de ranger sa chambre. Alors il dit que crotte, si c’est comme ça, elle pourra la choisir elle-même (la princesse). Tope là ! dit la reine.
J’ai trouvé ça très réaliste. On retrouve bien la matrice d’une conversation mère/ado, à condition de remplacer « choisir une princesse » par « t’acheter un nouveau pull », « chasser » par « manger un kebab » et « un bal » par « une virée shopping ».
J’ai ADORÉ le passage où le prince dit à sa mère :
Très bien, si tel est votre désir, je vous obéirai.
Même si c’était moins réaliste du coup.
En fait ce gourgandin enfume sa mère. On la voit se démener le soir du bal, elle lui présente primo une brune espagnole, deuxio une blonde italienne, troisiémo une certaine Ira von Beck. Mais il n’en fait qu’à sa tête et choisit n’importe qui.
Tout va très mal se passer, évidemment.
À la fin, c’est la pagaille et sa merveilleuse mère lui dit : je te l’avais bien dit !
Houlà, la pertinence de cette réplique m’a une fois de plus éblouie.
Dommage que le Conseil Supérieur de la Famille (présidé par l’Auteur qui en est le membre unique depuis mon exclusion pour recrachage de lait intempestif un jour qu’il me faisait rire en grondant le chat) m’ait interdit de prononcer cette phrase, sous prétexte que j’ai utilisé tout le stock disponible avant que mes enfants perdent leurs dents de lait. Si je le dis encore, je serai transformée en statue de sel.
Je ne suis pas certaine que le Conseil soit capable d’un tel sortilège, toutefois prudence est mère de sûreté. (Ma mère me l’a bien dit.)
Du coup j’ai semé l’album dans les 12000 bd que mes ados ont entassées sur le sol de leur chambre pour se rapprocher du plafond.
S’il y a une panne d’Internet suffisamment longue, qu’une paralysie des doigts les empêche d’envoyer leurs 300 sms quotidiens, qu’un cambrioleur emporte la télé et que les Aliens débarquent, ils finiront peut-être par tomber dessus en creusant une tranchée entre les lits.
Et ils découvriront la phrase magique :
Très bien, si tel est votre désir, je vous obéirai, ma merveilleuse mère.
Ok, j’ai rajouté deux trois mots à la fin pour être sûre qu’ils comprennent.
Signé The Merveilleuse. (Aka : Je te l’avais bien dit, gros nigaud !)
Le Lac des Cygnes, conté par Kamil Bednar & illustré par Ludmila Jirincova, Gründ 1968. À chiner d’occasion près de la rue de l’Écureuil.