Bonne nuit mon chéri
14 janvier 2015 § 8 Commentaires
Longtemps j’ai cherché le remède à mes insomnies.
Je l’ai trouvé en lisant cet album désopilant : il suffit de s’installer à côté d’un ours.
C’est tout bête.
Mais je n’y aurais pas pensé.
Et ça tombe bien, vu que j’ai un ours sous la main. Suivez mon regard.
Non, je ne fais pas allusion à la pilosité de l’Auteur, petits coquins, plutôt à son tempérament.
Vous allez me dire : oui mais quid du pourquoi du comment de l’ours à l’insomnie ? Bonne question.
Eh bien, mes petits cœurs au beurre, harceler son ours préféré constitue une alternative fort récréative à l’insomnie. Je n’en dirai pas plus, histoire de ne pas vous gâcher cette lecture.
Je me suis donc inspirée de Duck pour programmer des activités à partager avec mon ours dès la prochaine insomnie : rangement d’albums photos ; confection de pâte à tartiner aux noisettes bio ; partie de Cluedo ; course de relais avec traversée éclair des Tuileries ; danse des sept voiles devant la statue de Balzac ; baignade au clair de lune dans la fontaine Stravinsky.
Comme pour sa part, l’Auteur s’endort dès qu’il pose le citron sur l’oreiller, et d’ordinaire assez tôt, ça va lui changer la vie.
Bonne nuit mon chéri !
Goodnight already! Jory Jones (texte) & Benji Davies (illustrations), Harper Collins Children’s Books, 2015.
À partir de 4 ans, en anglais.
J’aime mes cauchemars
7 juin 2014 § 3 Commentaires
Les enfants sont dingues ou quoi ? Quand ils n’adoptent pas de bestiole, ils cultivent le cauchemar. Remarquez, pour eux c’est peinard. Côté animaux, c’est les parents qui se tapent tout le boulot. Et question cauchemar, qui se réveille la nuit pour réconforter poussin ? (Bon ok, chez nous c’était l’Auteur. Moi dès que je pose le citron sur l’oreiller, je deviens sourde comme un pot.)
L’héroïne de cet album fait des cauchemars. Pas que des histoires de monstres. Des rêves où elle se perd, se retrouve en petite culotte à la récré… Pour l’en débarrasser, sa maman prend les choses en main : avalanche de licornes en peluche, d’histoires rigolotes et autres contes de fées. Les nuits se teintent de rose bonbon, éclairées par une veilleuse.
Nan mais ça va pas la tête ? Sans cauchemars à dorloter, ça ne vaut plus le coup. L’espiègle demoiselle se rebelle.
On la comprend. Des cauchemars dessinés par Amélie Graux, je ne les lâcherais pour rien au monde.
J’ai envie d’en prendre soin, de les border le soir, de les couvrir d’une écharpe pour qu’ils ne prennent pas froid l »hiver.
Hé les parents, Séverine Vidal a tout pigé : les enfants sont comme nous, ils aiment avoir la frousse. Il est interdit d’interdire d’avoir peur ! Comment ils vont grandir sinon, nos petits poussins ?
J’aime mes cauchemars, Séverine Vidal (texte) & Amélie Graux (ill), Gallimard giboulées, 2014
Dès 3 ans.