Poudre d’escampette au Jardin des Plantes
3 septembre 2015 § 12 Commentaires
Mes petits cailloux, je ne sais pas vous, mais moi j’adore la rentrée.
Faire l’école buissonnière, ça n’existerait pas sans l’école, les horaires, les devoirs.
Et flâner dans les librairies… Mmmh…
Aujourd’hui la pêche est bonne. Regardez ce que j’ai trouvé : deux beaux ours.
Le grand, c’est Groucho. Depuis le temps qu’il vit au Jardin des Plantes, il y a pris goût – surtout aux enfants qui lui lancent des gâteaux.
Mais le jour où le gardien oublie de fermer la porte, son colloc’ Vadim prend la poudre d’escampette et l’entraîne avec lui.
La poudre d’escampette ! Quand j’étais petite, cette expression sonnait à mes oreilles comme une formule magique, tout droit jaillie du pays des Contes de Fée.
En vrai, elle vient du verbe escamper, lever le camp. Prendre la poudre d’escampette, c’est s’enfuir. À toute berzingue. Prendre ses jambes à son cou !

Comme moi le jour où j’ai vu Sean Connery dans Zardoz.
Nos deux ours s’évadent le jour de Carnaval. Les voilà pris dans un tourbillon de déguisements ! Leur apparence provoque l’enthousiasme…
L’histoire est chouette, la fin inattendue, et les dessins – oh ces dessins !
Anne Hemstege est une dessinatrice fabuleuse, une coloriste merveilleuse, et j’aime tout chez elle, jusqu’au plus mini du plus petit des confettis.
Et vous, quelle expression vous préfériez, enfant ?
Poudre d’escampette au Jardin des Plantes, Didier Lévy (le papa de la fée Coquillette) & Anne Hemstege, Sarbacane 2015.
Dès 4 ans
Bonne nuit mon chéri
14 janvier 2015 § 8 Commentaires
Longtemps j’ai cherché le remède à mes insomnies.
Je l’ai trouvé en lisant cet album désopilant : il suffit de s’installer à côté d’un ours.
C’est tout bête.
Mais je n’y aurais pas pensé.
Et ça tombe bien, vu que j’ai un ours sous la main. Suivez mon regard.
Non, je ne fais pas allusion à la pilosité de l’Auteur, petits coquins, plutôt à son tempérament.
Vous allez me dire : oui mais quid du pourquoi du comment de l’ours à l’insomnie ? Bonne question.
Eh bien, mes petits cœurs au beurre, harceler son ours préféré constitue une alternative fort récréative à l’insomnie. Je n’en dirai pas plus, histoire de ne pas vous gâcher cette lecture.
Je me suis donc inspirée de Duck pour programmer des activités à partager avec mon ours dès la prochaine insomnie : rangement d’albums photos ; confection de pâte à tartiner aux noisettes bio ; partie de Cluedo ; course de relais avec traversée éclair des Tuileries ; danse des sept voiles devant la statue de Balzac ; baignade au clair de lune dans la fontaine Stravinsky.
Comme pour sa part, l’Auteur s’endort dès qu’il pose le citron sur l’oreiller, et d’ordinaire assez tôt, ça va lui changer la vie.
Bonne nuit mon chéri !
Goodnight already! Jory Jones (texte) & Benji Davies (illustrations), Harper Collins Children’s Books, 2015.
À partir de 4 ans, en anglais.
Le voleur de poule
4 juin 2014 § Poster un commentaire
Il ne manque pas d’air, le renard ! Voilati pas qu’il kidnappe la poule sous les yeux du coq et de ses copains, l’ours et le lapin.
S’ensuit une aventure chevaleresque et sans paroles, avec folles poursuites à travers monts et forêts ou sur l’océan déchaîné, de jour comme de nuit…
Quand les sauveteurs au grand cœur rattrapent enfin le bandit, paf, gros syndrome de Stockholm ! Dame poule se jette à leur pieds et intercède en faveur de son ravisseur : elle l’aime. Le coq est cocu, qui l’eut cru ? Béatrice Rodriguez a le sens des retournements de situation. Pour ma part j’en suis restée sans voix.
J’ai eu l’autre soir à Laval une conversation fort instructive sur les poules. La spécialiste à qui j’avais affaire a passé sous silence leur tempérament de feu. Dire qu’elle a failli me convaincre d’en adopter une pour réduire mes déchets ! J’imagine qu’elle aurait surtout réduit l’effectif de mes ados en s’enfuyant avec l’un d’eux. Finalement j’ai ramené un cochon. Houlà on a eu chaud.
Le voleur de poule, Béatrice Rodriguez, Autrement jeunesse, 2005
À partir de 3 ans.
Au fait il parait que depuis le coq s’est vengé dans La vengeance du coq, même auteur, Autrement jeunesse, 2011.