Just Another Day
21 novembre 2015 § 16 Commentaires
Une semaine déjà, les jours s’égrènent un à un, un par un.
Paris est vide de touristes. Mais la jeunesse n’a déserté ni les bistrots, ni les terrasses. Meurtrie mais pas abîmée, elle est courageuse, insolente et un peu frimeuse, parisienne quoi… ❤
L’air que l’Auteur écoutait cette nuit en rentrant d’un diner chaleureux m’a beaucoup émue, on passait rue de la Fontaine-Au-Roi. J’ai envie de vous le faire écouter :
Et parce que j’aime rire et faire rire, je joins cette vidéo sur laquelle le frère que j’ai eu au lieu du singe que j’avais demandé a attiré mon attention, depuis la Californie où il vit désormais. Après avoir fustigé les terroristes, John Oliver leur explique pourquoi leurs tentatives sont vouées à l’échec :
Paris au fil du temps
16 juillet 2015 § 11 Commentaires
L’autre jour, je rouspétais sur la fermeture de La Hune – l’Auteur dit que je suis de parti pris, parce qu’ils mettaient mes livres en vitrine, ok c’est un peu vrai mais pas que.
En plus l’Auteur m’avait entrainée à L’Écume des Pages dont le rayon jeunesse est la résidence secondaire de Petit Ours Brun. C’est donc avec entrain que j’ai fait ma ronde habituelle.
Or voilatipa que j’ai eu un coup de foudre !
Trop beau, l’album !
Bon, va falloir me croire sur parole, vu que mes photos qui semblaient nickel sur l’écran du téléphone sont toutes ratées en vrai.
Ce livre parle de Paris. Il est malin, passionnant et sublimement illustré. (Sans compter les surprises – dépliants, cachettes, roues qui tournent…)
Zou et hop, ce livre est à moi. (Oui je sais, j’ai dit en l’achetant que j’allais l’offrir à Paola, mais en fait non – excuse moi Paola, je te le prêterai.)
Allez, chuis bonne fille, je vous mets des photos un peu plus convaincantes.

Ici, photo prise (pas par moi) sans ablation préalable. (© Sandrine Damie)
Et je vous explique : ce bijou raconte Paris, en se penchant sur la vie urbaine à 7 époques différentes :
♦ Lutèce, la Gallo-Romaine
♦ Sombre Paris médiéval (nan mais vous y croyez qu’on picole alors l’eau de la Seine ?!)
♦ Paris classique
♦ Le ventre de Paris (avec une roue pour changer le commerce présent dans la boutique, so rigolo)
♦ Le Paris d’Haussmann (avec l’immeuble de Pot-Bouille et la maison Aristide Boucicaut)

L’Ébouriffée a décidé de vivre dans ce livre. (© Sandrine Damie)
♦ Paris occupé !
♦ Paris aujourd’hui…
Et pour finir, une chouli carte pour expliquer à un ado mou du genou que non, c’est pas la place de la Concorde, celle avec une grosse dame au milieu. Pour les plus jeunes, y’a rien à expliquer, ils savent. 😉
Paris au fil du temps, Jean-Michel Billioud (textes) et Simone Massoni (illus), Gallimard jeunesse 2015
à partir de 5 ans
Madeline, 75 ans et toujours l’appendicite
18 février 2015 § 12 Commentaires
Madeline est une petite fille qui vit en pension à Paris, avec onze autres fillettes, sous la houlette de miss Clavel.
In an old house in Paris that was covered with vinesLived twelve little girls in two straight lines.
Pour rigoler, elle oblige les élèves à se balader la nuit.
En vrai elle est gentite comme disait autrefois le futur ado n°2. Et quand Madeline se fait opérer, elle emmène ses copines lui rendre visite.
Depuis 75 ans, ce livre fait rêver les enfants qui, comme moi, n’ont jamais eu l’appendicite.
Je n’ai pas eu non plus d’appareil dentaire malgré mes réclamations, contrairement à ma copine Hélène Mandale. Ni de points de suture comme Catherine Plumeau. Ni de plâtre malgré les innombrables cascades réalisées dans la grande descente du collège avec le skate de Sandrine Lebel qui, elle, en a eu deux (de plâtre). Moi qui rêvais de me distinguer.
Ok depuis je me suis consolée avec l’ado n°2 qui a mis un point d’honneur à nous faire visiter les urgences sous des prétextes fantaisistes allant de l’ingestion de billes à l’enfoncement crânien, en passant par l’écrabouillage de doigt, le pétage de nez, la fracture de tibia en biseau, l’élagage lingual, la dispersion dentale et 47 centimètres de raccommodages divers et variés.
Madeline, battue à plate couture.
Madeline, Ludwig Bemelmans, Penguin Young Readers Group 2014.
Dès les premiers rafistolages, vers 3 ans. In english. (Une édition française chez lutin poche de l’École des loisirs)
L’édition anniversaire vient avec un pop up de Paris tout kinou où la tour Eiffel s’est installée près de Notre Dame. Excellente idée si on considère le temps que les touristes souhaitant visiter ces deux monuments vont gagner en transport.
Bonjour chez vous
3 janvier 2015 § 12 Commentaires
Un jour on finit par rentrer à Paris, mes lapins germanopratins.
Et là, catastrophe, on voudrait être ailleurs.
Trop de bruit, trop de gens, trop de boutiques, trop de restau, trop d’ados qui veulent un nouveau téléphone en plus d’être collés pour tout le mois de janvier, trop de métro, de bus, de vélos, de musées, de boul’Mich, de sandwich, de macarons, de bidules, de machins et de perlimpinpin.
Le mieux, pour se sentir de nouveau chez soi, c’est un album sautillant, rempli de bonjours, avec quelques mercis : Everybody Bonjours!
Merci par-ci, bonjour par-là… Ces petits mots, il n’y en a jamais trop.
Ça change la vie, on est poli.
On dit bonjour à tout bout de champ…
Ce qui donne l’air un peu neuneu, mais rend tout so plus chou !
Everybody Bonjours, Leslie Kimmelman (texte) & Sarah McMenemy (illustrations), Dragonfly Books, 2008
À partir de 3 ans, et en anglais s’il vous plaît.
Dodsworth in New York
14 avril 2014 § Poster un commentaire
Dans les livres de Tim Egan, il y a ce canard zinzin, il est d’enfer ! C’est celui de Bill, l’éléphant qui tient le meilleur café restaurant de la ville. Ne me demandez pas quelle ville : si je le savais, je serais en train de déguster ses pancakes ou ses tartelettes, au lieu de prendre racine devant mon ordinateur.
J’ai rencontré Bill et son canard avec Ça va barder ! La scène où le canard bombarde les méchants tigres de soufflés au chocolat nous a tellement fait gondoler, mes putchs et moi, qu’ils m’ont réclamé ce livre au moins 3650 soirs de suite. Après quoi ils sont directement passés à Breaking Bad, encore une histoire où ça barde.
Quelle ne fut pas ma joie de découvrir que le canard a fait son come back !
Ce cinglé embarque en loucedé dans la valise de Dodsworth, venu petit déjeuner chez Bob avant de prendre le train pour New York… d’où il gagnera Paris et Londres. Un petit roman par capitale ? Yum yum ! J’ai aussi sec ébouriffé mon budget culturel pour m’approvisionner en canard, remisant sous mon lit Les moralistes du XVIIe, ouvrage vivement recommandé par l’Auteur.
Mes tigrounets, Creazy duck n’a pas changé. Il passe son temps à faire des bêtises, bombarde les gens de pancakes, de pain, de pop corn, d’avions en papier (enfin, en euros) et de fléchettes… Il s’échappe, se perd, voyage en train, en bateau, en ballon… Et de Brooklyn Bridge à Buckingham Palace, en passant par Notre-Dame de Paris où il sonne les cloches avec un drôle de bossu, Coin-Coin met un souk pas possible. Dodsworth lui colle au train en essayant de rattraper le coup. Duo mal assorti, comparse excentrique, situations farfelues, rebondissements imprévus : la parfaite screwball comedy à l’ancienne, mais à l’encre et à l’aquarelle. Tim Egan a une imagination aussi cinglée que son canard et ses dessins sont fantastiques.
Alors j’en vois qui ronchonnent parce que c’est en anglais. Allô les éditeurs ? Il y a un canard à adopter par ici !
Dodsworth in New York, Dodsworth in Paris et Dodsworth in London, Tim Egan, Houghton Mifflin Harcourt, 2007 – 2008 – 2009.
À partir de 6 ans, et jusqu’à beaucoup plus en guise de consolation à la fin de Breaking Bad.
Ah tiens, on me signale en régie que Dodsworth et son caneton ont aussi visité Rome et Tokyo. Crotte ! Les moralistes du XVIIe n’ont pas fini d’attendre.
Sans oublier : Ça va barder ! Tim Egan, Bayard éditions, 1999. Malheureusement épuisé, mais on le trouve d’occasion.



























