Poudre d’escampette au Jardin des Plantes

3 septembre 2015 § 12 Commentaires

couv-poudre-descampetteMes petits cailloux, je ne sais pas vous, mais moi j’adore la rentrée.

Faire l’école buissonnière, ça n’existerait pas sans l’école, les horaires, les devoirs.

Et flâner dans les librairies… Mmmh…

Aujourd’hui la pêche est bonne. Regardez ce que j’ai trouvé : deux beaux ours.

 

Le grand, c’est Groucho. Depuis le temps qu’il vit au Jardin des Plantes, il y a pris goût – surtout aux enfants qui lui lancent des gâteaux.

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C’est mon amie Fabienne qui a cuisiné les gâteaux. (J’en ai mangé tout l’été !)

Mais le jour où le gardien oublie de fermer la porte, son colloc’ Vadim prend la poudre d’escampette et l’entraîne avec lui.

La poudre d’escampette ! Quand j’étais petite, cette expression sonnait à mes oreilles comme une formule magique, tout droit jaillie du pays des Contes de Fée.

En vrai, elle vient du verbe escamper, lever le camp. Prendre la poudre d’escampette, c’est s’enfuir. À toute berzingue. Prendre ses jambes à son cou !

Comme moi le jour où l'auteur a voulu nous obliger à regarder Zardoz.

Comme moi le jour où j’ai vu Sean Connery dans Zardoz.

Nos deux ours s’évadent le jour de Carnaval. Les voilà pris dans un tourbillon de déguisements ! Leur apparence provoque l’enthousiasme…

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C’est aussi Fabienne qui a tout cousu, je parie. Cette fille sait tout faire.

L’histoire est chouette, la fin inattendue, et les dessins – oh ces dessins !

Anne Hemstege est une dessinatrice fabuleuse, une coloriste merveilleuse, et j’aime tout chez elle, jusqu’au plus mini du plus petit des confettis.

Et vous, quelle expression vous préfériez, enfant ?

Poudre d’escampette au Jardin des Plantes, Didier Lévy (le papa de la fée Coquillette) & Anne Hemstege, Sarbacane 2015.

Dès 4 ans

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Fanfare

8 août 2014 § Poster un commentaire

fanfare couvUn merveilleux album pour l’été, par des auteures ébouriffantes, et qui me rappelle la fête au village quand j’étais petite…

La fanfare débarque et bouscule les habitudes. Je n’en dirai pas plus : lisez !

Chez nous quand ils arrivaient, c’était l’évènement.

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Julia Wauters travaille au pochoir… Au pochoir, sapristi !

Ça ne durait pas longtemps, fallait pas les louper. Avec Marraine et ma grand-mère, on faisait des kilomètres à pied pour y aller, vu qu’on était dans un coin pire paumé que le village. Le soir, feu d’artifice. Si on avait réservé le taxi on rentrait avec. À moins que le postier (le gars le plus rougeaud ever) ne sorte son tacot pour nous raccompagner.

Le reste du temps il ne se passait rien. Les journées se ressemblaient, à ceci près que parfois il pleuvait. Ou qu’il faisait si chaud que le goudron fondait sur la route.

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Le texte d’Anne Cortey est délicat, poétique, intriguant.

OK il y avait aussi le jour maudit où ma grand-mère cuisinait de la langue de veau vinaigrette et où je ne mangeai PAS !

Quoi, qu'est-ce qu'elle a ma langue ?

Quoi, qu’est-ce qu’elle a ma langue ?     (© Vachonman)

Tout était petit et merveilleux… Noisettes, buissons couverts de mûres, congrès d’escargots, baignade dans la rivière, attaque de libellules, araignées, Malabars, retour des hirondelles. Chaque année pareil.

Merci Fanfare pour tous ces souvenirs.

Pétard, je la regrette cette langue de veau !

Fanfare, Anne Cortey (texte) & Julia Wauters (ill), Sarbacane, 2014.

Dès 5 ans et pour tout le monde.

Le grand livre de la bagarre

12 juin 2014 § Poster un commentaire

grand livre de la bagarreJ’ai bien changé depuis, les saucisses, mais quand j’étais petite, j’aimais drôlement la bagarre.

C’était mon sport préféré.

Sauf que comme ma mère était le Chef des Activités, je faisais piano, danse et tennis aussi. Du coup il ne restait plus beaucoup de temps pour pratiquer la bagarre – en dehors des crêpages de chignons avant les galas de danse.

En plus, mon frère et moi on avait interdiction de se castagner. Si je lui collai un gnon et qu’il me tirait les couettes, le Chef des Activités surgissait de nulle part et nous renvoyait à nos gammes. Dommage, on était très doués.

Excellent motif de bagarre plébiscité par l'Ébouriffée : le Bic 4 couleurs.

Excellent motif de bagarre plébiscité par l’Ébouriffée : le Bic 4 couleurs.

Mes garçons ont hérité de ce talent. Je me suis recyclée dans l’arbitrage.

Du coup, c’est en spécialiste que je l’affirme : Davide Cali et Serge Bloch, ils s’y connaissent en bourre-pif.

Moi aussi tout le monde veut me piquer mon Bic 4 couleurs.

Moi aussi tout le monde veut me piquer mon Bic 4 couleurs.

Tellement bien qu’ils ont concocté Le grand livre de la bagarre, un gigantesque (vraiment très gigantesque) manuel destiné aux bagarreurs de tout poils qui va faire date.

Serge et Davide, on sent que leur mère ne les a pas inscrits aux Cours de l’Abeille (danse classique et solfège). Et ils ont eu du temps pour s’exercer.

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L’arbitre ébouriffé a souvent ramassé des touffes de cheveux dans la chambre de ses fils.

Leur précis de la castagne s’adresse à tous les enfants, filles et garçons. Certains apprécieront en amateurs, d’autres découvriront les us et coutumes, chacun conviendra que la bagarre c’est tout un art, dans lequel il est uniquement question de s’amuser ! Sinon, c’est pas du jeu.

Un Pablo est caché dans ce dessin. Oups, non, c'est une Colette.

Un Pablo est caché dans ce dessin. Oups, non, c’est une Colette.

J’en recommande aussi la lecture aux parents. Ce sera l’occasion de réviser leurs souvenirs, de laisser fleurir leur cœur d’arbitre… Et de porter un regard tout zen sur leurs petits choux collés pour cause de peignée pendant la récré.

C'était chouette, merci pour la baston, Serge et Davide !

C’était chouette, merci pour la baston, Serge et Davide !

Le grand livre de la bagarre, Davide Cali (texte) & Serge Bloch (ill), Sarbacane, 2013

À partir de… 5 ans ? (Avant pour les talents précoces)

Kiki et Rosalie

9 mars 2014 § Poster un commentaire

Kiki et Rosalie couvAprès la mort de son mari, Rosalie s’ennuie devant la télé. Alors son fils lui achète Kiki, un chiot rigolo. Entre ces deux-là, coup de foudre. Rien d’étonnant, car Kiki, il est super : il rigole. Et Rosalie rigole aussi. Sauf que Kiki grandit beaucoup, il devient maladroit. Ça n’est pas grave jusqu’au jour où, après une gaffe plus grosse que lui, pétition des voisins. Coup de tonnerre et avis de tempête : Kiki se retrouve à la fourrière. Les deux amis sont séparés.

Là, préparez vos mouchoirs parce que Rosalie déménage aussi : son fils la met dans une maison de retraite. Revoilà l’ennui et la télévision. Et ça dure…

Les jours et les années passent. Temps variable, soleil, averses et gelées matinales.

Des années ?! Non mais Ronan, au secours… Pourquoi tu nous racontes des choses aussi tristes ? Parce que la vie est triste parfois, mes petits caniches. Et dans ces moments-là, autant rester fidèle à ceux qu’on aime. Qui sait si le vent qui joue avec cette feuille ne l’emportera pas à l’autre bout de la ville, chatouiller la truffe d’un vieil ami ? Rassurez-vous, Ronan Badel n’abandonne pas Kiki et Rosalie. Après la solitude et le chagrin, la joie revient. Un malicieux rebondissement réunit ce couple improbable et fantaisiste. À la fin, promis juré, c’est grand soleil et bonheur garanti ! D’ailleurs, maintenant qu’ils ont emménagé parmi mes livres favoris, Kiki et Rosalie sont à l’abri pour la vie.

Kiki et Rosalie

Kiki et Rosalie, Ronan Badel, Sarbacane, 2013

À partir de 5 ans mais en fait c’est bien tout le temps.

Où suis-je ?

Entrées taguées sarbacane sur les carnets de l'ébouriffée.

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