Virginia le loup
9 mars 2015 § 10 Commentaires
Virginia sombre dans une humeur noire, noire, noire et poilue, avec de grandes dents.
Virginia va si mal qu’elle se transforme en loup.
Un loup avec un gros chagrin. Malheureux, râleur, tyrannique.
Sa sœur Vanessa voudrait tant l’aider.
Mais comment l’emmener au pays des fleurs aux fruits dont rêve Virginia, s’il n’existe pas ?
Armée d’amour et de sa boîte à bricolage, Vanessa fabrique cet endroit parfait où Virginia pourra faire entrer ses histoires…

« Je suis les saisons, je le crois parfois, janvier, mai, novembre ; la boue, la brume, l’aurore. » (Les vagues)
J’ai fait entrer l’extérieur à l’intérieur. J’ai peint des pétales flottants qui avaient des airs de confettis. Ma sœur s’est assise dans son lit et m’a aidée.

« Il y a des arbres que j’aime ; le cerisier avec ses boules transparentes de gomme sur l’écorce… » (Les vagues)
C’est ainsi qu’imaginant Bloomsberry le pays des fleurs aux fruits, Vanessa sauve sa petite sœur Virginia d’une crise de mélancolie sauvage et dévastatrice.
Une histoire poétique, douce et puissante de Kyo Maclear, portée par les extraordinaires dessins d’Isabelle Arsenault – que je vénère comme chacun sait.
Virginia Wolf, Kyo Maclear (texte) & Isabelle Arsenault, Éditions de la Pastèque 2012
Y’a pas d’âge (pour se consoler d’un gros chagrin) !
Et aussi : Les Vagues, Virginia Woolf, traduit par Michel CUSIN, Gallimard, collection Folio Classique, 2012
Délicieuse présentation de l’album, en anglais :