Ma collection d’été
25 juillet 2015 § 9 Commentaires
Si je vous dis que je travaille 10 heures par jour et quasiment 6 jours sur 7, vous me pardonnez de n’être jamais là ?
(J’aime bien me faire plaindre.) 😉
Tout de même, je vous propose ma collection de livres magasinés pour l’été. (Mon amie Claire étant partie vivre à Montréal, je parle désormais canadien.)
Une merveilleuse histoire d’amitié :

Malgré ce qu’on raconte chez les licornes, Uni croit que les petites filles existent !
Le meilleur polar de tous les temps – selon la Crime Writer’s Association :
Le livre qui s’impose aussi sec :
Celui-ci, élu à priori pour sa couverture je l’admets :
L’indispensable fouillis de l’amateur de bidule :
Sauf que c’est pas fini 🙂
Un petit dernier pour l’automne :
Et la montre qui ne voit pas passer le temps :

La belle excuse pour lire, lire, lire, sans s’inquiéter de l’heure… Merci Misakomimoko !
Et vous, à quoi ressemble-t-elle votre collection d’été, les groseilles ?
Le chant de la mer
20 avril 2015 § 15 Commentaires
Ah oui ! je fais un métier formidable.
Depuis la semaine dernière, je prépare l’écriture d’un nouveau projet en visionnant des films.
Parmi ceux-ci, une merveille : The song of the sea, de Tomm Moore, à qui nous devons déjà l’excitant Brendan et le secret de Kells.
Comment ai-je pu rater ce film à sa sortie ? Tout simplement en tombant dans une faille spatiotemporelle au cours d’une résidence d’écriture avec congrès de chouettes.
J’ai donc rattrapé mon retard, et suivi les aventures de Saoirse (Maïna dans la version française, on se demande bien pourquoi) et son frère Ben dans une Irlande enchantée.
Saoirse est une Selki qui s’ignore.
Quand son frère le découvre et réalise que, privée de sa pelure d’oignon, elle va dépérir entrainant avec elle la fin du petit peuple, il se lance dans une course contre la montre et affronte ses plus grandes peurs.
Pour les ignares (qui n’ont pas lu comme moi L’île de Nera d’Elizabeth George, hu hu) je précise que les Selki sont des créatures légendaires mi-femmes mi-phoques.
Vêtues de leur poilure blanche (ou noire, ça dépend des goûts), elles se métamorphosent au contact de l’eau.
Sur le très joli site du film, on découvre le tragique point de départ de l’histoire… (Mais que fait Brigitte Bardot ? Vous le saurez en accompagnant Ben !)
Pour vous faire envie, la bande annonce en anglais (bicoz la française est cucul) :
Sur ce, je vous laisse, je dois réviser Le monde de Nemo. L’Ado n°1 a sauté de joie en entendant ça. Crotte ! Il va encore squatter mon canapé en dévorant tout mon pop corn.
Le chant de la mer, de l’enthousiasmant Tomm Moore, 2014.
À partir de 6 ans, l’âge des manteaux de fourrure. (Je blague.)
Les carnets de Lieneke
30 mars 2015 § 11 Commentaires
Mes bouts de zan, quelle lecture vous proposer en avril sinon les carnets de Lieneke ?
L’un d’eux est précisément une lettre de Pâques.
Sans compter les dessins de poussins, lapins et autre gibier de chocolat…
Mais j’oubliais, vous ne savez pas qui est Lieneke.
Et vous vous demandez ce que sont ces carnets ? Examinons la quatrième de couverture :
S’ils sont liés à l’histoire de la Shoah, la réalité tragique qui préside à la rédaction de ces carnets n’y affleure qu’avec délicatesse et toujours de façon codée.
Abondamment illustrés, ils retracent des moments de vie quotidienne : arrivée du printemps, résultats scolaires, couleur d’un ruban, naissance de deux chevreaux, fraises sur le point de mûrir…
Ces carnets d’amour tracent en filigrane le portrait de leur auteur, un homme courageux, plein d’humour et de fantaisie, déterminé à maintenir les liens avec sa fillette et à faire vivre son espoir.
Cet échange de correspondance infiniment risqué transite alors par les réseaux de la Résistance. Selon une règle instaurée par leur auteur, ils sont destinés à être détruits sitôt lus, Lieneke ne profitant de chaque lettre qu’une journée.
À la fin de la guerre, quand son père vient la chercher, tous deux découvrent avec surprise que les carnets, « trop beaux pour être brûlés », ont été enterrés sous le pommier du jardin par le couple qui héberge la fillette.
Aujourd’hui conservés à Yad Layeled, le musée de la Shoah par et pour les enfants, ils ont été édités en fac-similé, réunis dans ce délicat coffret auquel je n’ai pu résister.
Les carnets de Lieneke, Jacob Van Der Hoeden, L’école des Loisirs 2007.
Dès 7 ans.
Un livret pédagogique passionnant pour aller plus loin ici.
La clé d’or
20 janvier 2015 § 2 Commentaires
« Un hiver, alors que le pays entier était recouvert de neige, on envoya un pauvre garçon chercher du bois. Avant même d’en avoir ramassé et d’avoir chargé sa luge, il était déjà gelé comme une grive. Il se dit alors qu’avant de rentrer à la maison, il allait allumer un petit feu pour se réchauffer.
Il écarta la neige et, en tâtonnant par terre, il trouva une petite clef d’or. Une clef n’est jamais loin d’une serrure, se dit-il. Il commença à gratter de plus en plus profondément et, en effet, il découvrit une petite boîte en fer. Pourvu que la clef puisse l’ouvrir, pensa-t-il, elle contient certainement des objets de grande valeur. Il chercha le trou de la serrure mais ne le trouva pas ; il finit toutefois par le découvrir ; mais le trou était si petit que le garçon avait failli ne pas le voir. Il essaya la clef et, par bonheur, c’était la bonne.
Il la fit tourner une fois – et maintenant, nous devons attendre qu’il ouvre complètement et qu’il soulève le couvercle ; ce n’est qu’après que nous saurons quels trésors il a trouvés dans la boîte. »
Jacob et Wilhem Grimm

Andrea Dezsö in The Original Folk and Fairy Tales of the Brothers Grimm.
Contes pour les enfants et la maison, Jacob & Wilhem Grimm, José Corti Éditions, 2009
The Original Folk and Fairy Tales of the Brothers Grimm, Jacob & Wilhelm Grimm, Illustrated by Andrea Dezsö, Princeton University Press, 2015