Tiques en stock
4 mai 2016 § 11 Commentaires
La jungle autour de la datcha a fait le bonheur des papillons en avril.
Herbes folles, fleurs sauvages, bestioles à gogo, de quoi régaler les bohos en goguette.
Le chat a bien rigolé, à fomenter des attaques contre sa meilleure ennemie aka the canichon poilu qui se dorait la pilule dans ce matelas de chlorophyle.
Siestes dont canichon a profité pour sympathiser avec ces glaires venues de l’espace aka les tiques !
Nos cervelles fonctionnant au ralenti sous l’ivresse conjuguée des papillons et d’un certain Première Grives, il nous fallut quelques jours pour asperger canichon de poison.
Résultat des courses : depuis notre retour les tiques tombent de canichon à raison d’un par jour. Où se cachent-ils jusqu’à la chute ? Mystère. Car à part celui que l’Auteur a héroïquement arraché avec sa mini pince au terme d’une lutte acharnée…
… Nous n’en avons trouvé aucun malgré nos câlins obstinés.
L’Auteur et moi nous tenons réciproquement informés sous forme de communiqués de presse laconiques : – Encore un ! – Nan ?! – Si !!! – Purée !!!
L’ado n°1 a participé à la chasse aux tiques hyper activement, en posant des gobelets en plastique coloré sur chaque intrus tombé au sol au lieu de le ramasser. Je sais pas s’il comptait se remettre au roller mais sa piste de slalom clandestine a été démontée au fur et à mesure avec moultes imprécations.
Pas étonnant que l’Auteur soit devenu complètement zinzin.
L’autre soir, il a failli jeter sa pizza par la fenêtre.
IL Y AVAIT 5 TIQUES DESSUS !!!!!
Eh non. Heureusement que j’étais là : c’était pas des tiques, c’étaient des câpres.
Disco mystic à la tronçonneuse
8 janvier 2016 § 25 Commentaires
Le dernier jour des vacances, pendant l’apéro, l’Auteur me dit comme ça : « Si on achetait une tronçonneuse ? »
« Cool ! » je répond.
On venait de passer 36 heures encordés dans le figuier pour arracher à main nue des noisetiers gros comme ça et des milliers de ronces très méchantes.
(Demandez à l’auteur ce qu’il en a pensé cet été quand il a fait Johnny Weissmuller pour attraper une figue haut perchée – et aussi un peu pour épater la galerie.)
C’est parti mon kiki !
Dans ma campagne, on a un Planète Jardinette hyper méga de ouf. OK, c’est à 30 bornes, ce qui fait vite 60 vu qu’après, faut rentrer. Mais je vais vous dire un truc : avec Lou Reed période The Bells à fond la caisse, les kilomètres on ne les voit pas passer. Quand on est arrivé, on était à donf en mode tronçonneuse !
Les tronçonneuses, y’a plein de modèles. La plus chère allait trop bien avec mes moufles. Mais la plus grosse plaisait plus à l’Auteur (elle était rouge).
Heureusement le vendeur nous a départagés. Il en avait une mieux, même qu’il a dit : « Celle là, j’ai jamais d’ennuigue aveque ! » Parfait, pour les tronçonneuses, mieux vaut celles qui font pas d’ennuigue à mon avis.
Après, on s’est taquiné tout le trajet du retour sur qui allait tronçonner en premier. Même qu’on a tiré à la courte paille et que j’ai perdu, ce qui était plutôt inattendu vu que l’auteur conduisait et que je trichais. Du coup j’ai tronçonné en pensée tous les arbres du parc, même ceux qui sont encore debout, bien fait !
Je n’avais pas été aussi impatiente d’ouvrir un carton depuis celui de la poupée dont les cheveux poussent que j’ai eu à 6 ans.
Sauf qu’en vrai ses cheveux ne poussaient pas, c’était juste une couette qui lui rentrait dans la tête. Et le jour où j’ai tout coupé, ils n’ont pas repoussé.
Après, c’était juste une poupée chauve avec un gros trou dans le crâne. Big déception. Bin la tronçonneuse, pareil : elle était en 2 pièces détachées !
J’en entends qui rigolent : comme puzzle, on a vu pire. Alors laissez moi vous dire que quand ça ne veut pas ça ne veut pas.
Après des heures d’effort et de remarques acerbes, nous voilà toujours avec la lame d’un côté et le reste de l’autre. Et le soleil se qui couche.
Planète Jardinette allait fermer. L’Auteur et moi nous sommes réconcilié pour repartir fissa dire deux mots au vendeur. Jamais d’ennuigues aveque ? Ha ha, il ferait moins le malin quand on lui tronçonnerait les oreilles !
On a encore écouté Lou tout du long pour se mettre en condition.
« Ah wé ?! C’est pas possible ?! » a répliqué le vendeur quand on est arrivé. (Je lui faisais les gros yeux, je suis trop forte en gros yeux.)
Et là, il assemble tout en 5 secondes chrono (je répète : 5 SECONDES CHRONO !!!) puis il nous la rend avec un grand sourire : « Je savais bien que j’ai jamais d’ennuigue aveque ! »
On s’est calmé en passant tout le trajet du retour à faire un concours sur Disco Mystic, à celui qui chanterait avec une voix encore plus grave que Lou. Et vous savez quoi ? C’est moi qui ai gagné.
Dommage qu’on n’ait pas parié que le gagnant tronçonnait le premier.
Remarquez, il était trop tard pour tronçonner.
Et le lendemain, on est parti. Allez je suis sympa, à vous :
Au fait j’oubliais… BONNE ANNÉE, les petits chats !
Les vacances !
7 août 2015 § 15 Commentaires
Je savais bien qu’elles finiraient par arriver.
Ça fait des mois que j’ai peur !
Les vacances, c’est obligatoire. Mais c’est dangereux…

On risque de rencontrer l’homme idéal – enfin pas moi, je l’ai déjà. (Aha quelle fayotte !)
Bonnes vacances, les coquelicots !
Ma collection d’été
25 juillet 2015 § 9 Commentaires
Si je vous dis que je travaille 10 heures par jour et quasiment 6 jours sur 7, vous me pardonnez de n’être jamais là ?
(J’aime bien me faire plaindre.) 😉
Tout de même, je vous propose ma collection de livres magasinés pour l’été. (Mon amie Claire étant partie vivre à Montréal, je parle désormais canadien.)
Une merveilleuse histoire d’amitié :

Malgré ce qu’on raconte chez les licornes, Uni croit que les petites filles existent !
Le meilleur polar de tous les temps – selon la Crime Writer’s Association :
Le livre qui s’impose aussi sec :
Celui-ci, élu à priori pour sa couverture je l’admets :
L’indispensable fouillis de l’amateur de bidule :
Sauf que c’est pas fini 🙂
Un petit dernier pour l’automne :
Et la montre qui ne voit pas passer le temps :

La belle excuse pour lire, lire, lire, sans s’inquiéter de l’heure… Merci Misakomimoko !
Et vous, à quoi ressemble-t-elle votre collection d’été, les groseilles ?
Mot de passe : coin coin
2 mars 2015 § 15 Commentaires
Bonjour les poussins ! Je ne sais pas ce que vous avez fait pour les vacances, nous on est allé dans le Gers cuisiner des canards et croyez moi c’est pas de la tarte.
Déjà le canard il faut l’attraper. Et pour l’attraper il faut se lever hyper tôt, aller au marché au gras, reconnaître à son accent le vendeur moustachu chez qui on a réservé la came, se rappeler le mot de passe – pousse ton canard et mouds le coincoin – et avoir assez de biscotos pour porter les bêtes jusqu’à la chambre des tortures. (Ou s’être muni d’ados, mais les ados lève-tôt ça court pas la campagne, moi j’en ai trouvé qu’un.)
Après, la folie douce.
Vas-y que je jongle avec les plumes, les couteaux, les hachoirs, les croupions, les magrets, les manchons, les carcasses, les pouics et les couics, les tuyaux qu’il ne faut pas percer, les cous remplis de maïs, les gésiers plein de gravier (bien gratter), et vas-y que je fais fondre la graisse, cuis dans la graisse, touille la graisse, filtre la graisse, baigne dans la graisse, sniffe la graisse, et que je compte les bocaux, les bocaux, les bocaux, d’ailleurs je n’ai toujours pas pigé où on voit la contenance du bocal, ni pourquoi avec 4 canards on récupère 5 gésiers, soi-disant que j’en ai coupé un en deux, moi je dis que mon canard était comme Louis XIV : il est né avec plusieurs estomacs.
J’avais peur de devenir végétarienne, mais non.
Sauf que depuis je ne dors plus trop bien. Dès que je ferme les yeux, les fantômes des canards viennent me becqueter les pieds.
Celui avec deux estomac a prédit que je me réincarnerai en foie gras.
Merci bien.
Si c’est comme ça, l’an prochain j’irai en Bretagne faire sauter des crêpes.
NB : Les Aventures de Saturnin, série créée par Jean Tourane, diffusée entre 1965 et 1970 par l’ORTF, et adaptée en albums, en disques…
Fanfare
8 août 2014 § Poster un commentaire
Un merveilleux album pour l’été, par des auteures ébouriffantes, et qui me rappelle la fête au village quand j’étais petite…
La fanfare débarque et bouscule les habitudes. Je n’en dirai pas plus : lisez !
Chez nous quand ils arrivaient, c’était l’évènement.
Ça ne durait pas longtemps, fallait pas les louper. Avec Marraine et ma grand-mère, on faisait des kilomètres à pied pour y aller, vu qu’on était dans un coin pire paumé que le village. Le soir, feu d’artifice. Si on avait réservé le taxi on rentrait avec. À moins que le postier (le gars le plus rougeaud ever) ne sorte son tacot pour nous raccompagner.
Le reste du temps il ne se passait rien. Les journées se ressemblaient, à ceci près que parfois il pleuvait. Ou qu’il faisait si chaud que le goudron fondait sur la route.
OK il y avait aussi le jour maudit où ma grand-mère cuisinait de la langue de veau vinaigrette et où je ne mangeai PAS !
Tout était petit et merveilleux… Noisettes, buissons couverts de mûres, congrès d’escargots, baignade dans la rivière, attaque de libellules, araignées, Malabars, retour des hirondelles. Chaque année pareil.
Merci Fanfare pour tous ces souvenirs.
Pétard, je la regrette cette langue de veau !
Fanfare, Anne Cortey (texte) & Julia Wauters (ill), Sarbacane, 2014.
Dès 5 ans et pour tout le monde.
Bienvenue rue de l’Articho
15 juillet 2014 § Poster un commentaire
Patatras, c’est les vacances ! Je suis bien contente.
Dommage que j’aie subi cette ablation de la glande de la valise quand j’étais petite. Cette opération expérimentale qui fut un succès me rend tout chiffon quand vient le moment crucial des préparatifs de départ : que faut-il emporter ?
J’hésite des heures. Mon cerveau se met à fondre. Une fois on a dû appeler les pompiers mais en fait c’était pas ça, mon cerveau allait très bien. Pour finir je jette n’importe quoi dans ma valise. Et à l’arrivée je m’aperçois que je n’ai rien à me mettre.
« Commence donc par faire une liste ! » m’a conseillé l’Auteur l’an dernier. Bonne idée ! J’ai passé deux heures à pondre une liste, puis à remplir ma valise avec ce que j’avais noté. Une fois sur place, l’Auteur a confirmé que je n’avais toujours rien à me mettre : c’était une liste de vêtement qu’il fallait préparer, pas celle de mes films préférés.
Zut ! J’ai passé les vacances drapée dans des rideaux.
En revanche, on a revu plein de DVD.
Cette année, pour ne pas me louper avec le coup de la liste, je ne voulais pas l’écrire moi-même. Heureusement j’en ai trouvé une toute prête dans l’album La rue de l’Articho.
Pour ceux qui ne l’ont pas lu, j’explique le principe : c’est un album jeu, chaque double page est consacrée à une boutique de cette fameuse rue.
On prend la liste qui est dans le livre et on part faire ses courses. C’est très rigolo de chercher ce dont on a besoin dans les vitrines des commerçants.
J’ai tout trouvé ! (Sauf les santiags mais c’est pas grave, j’ai déjà les chaussettes.)
Je remercie monsieur Poireau, député maire de Vinaigrette-sur-Loire, où se trouve la rue de l’Articho, pour sa contribution à la réussite de mes vacances.
La rue de l’Articho, collectif d’auteurs ébouriffants, Éditions Thierry Magnier, 2011.
NB : Ce livre a été élu meilleur livre de l’année par l’ACRA (Amicale des Commerçants de la Rue de l’Articho).
Les Filouttinen
27 mars 2014 § 1 commentaire
Elle en a du bol, Liisa ! Enlevée par de truculents bandits de grand chemin, elle va passer les meilleures vacances de sa vie à se gaver de bonbecs et apprendre les ficelles du braquage ou du lancer de couteau, en parcourant la Finlande dans un road movie échevelé.
J’ai un faible pour la littérature scandinave depuis que ma copine d’enfance, une Suédoise nommée Fifi, me l’a fait découvrir. Aujourd’hui, repérer un livre jeunesse écrit à la lumière d’une aurore boréale suffit à dérider mes grands zygomatiques. Je ne sais pas si c’est ce qu’ils mangent là bas (hareng, wasa, herbes fraiches) ou les journées d’été et les longues nuits d’hiver, mais leurs bouquins sont sévèrement cinglés.
Ce roman ne fait pas exception, mes myrtilles. Ça démarre sur les chapeaux de roues – avec maman Filouttinen au volant comment en serait-il autrement ? Les Filouttinen ne braquent d’ordinaire que des objets usuels et de la nourriture, mais dans le feu de l’action, ils kidnappent Liisa par inadvertance. Tant pis, pas question de la rendre. En plus c’est leur meilleure prise depuis des siècles : elle est super maligne !
Eux-mêmes ne sont toujours très fute-fute. Ils compensent par d’autres qualités inestimables : leur art consommé de l’abordage de voiture à la viking (avec pillage de banquette arrière et de malle coffre express) et un cœur gros comme ça.
Tu te rappelles quand on semé le policier de Kummola et tout le toutim ? Ah, il courait comme un lapin, c’gros dodu ! Y’a pas ! Devait avoir sacrément la pétoche devant sa bonne femme, çui-là, pour en arriver là !
Alors pourquoi s’échapper, quand les vacances qui se profilaient si rasoirs en famille deviennent d’un coup palpitantes et sauvages ? Manger avec les doigts, punkiser des barbies, semer des pets de souris, traquer des paletots noirs, pratiquer la Fête des Bandits, son TaLu, ses ExCo, parier du vomi d’ovni… Liisa vit l’expérience à fond. Elle porte sur ses brigands poilants un regard d’ethnologue, tour à tour stupéfait, intrigué, amusé, passionné puis attendri. Et découvrant la liberté, elle en apprend le prix. Mais quand l’aventure tourne au vinaigre, elle décide de la sauver…
Grâce à l’ingéniosité de ce petit ange voyageur (qui voyage léger : un stylo et un carnet truffé de notes au fil de l’aventure), au terme de multiples rebondissements, chaque Filouttinen trouve exactement la place qu’il cherchait dans sa famille et dans le monde. Et nos grands zygomatiques ont bien travaillé.
Il paraît qu’une adaptation cinématographique est en cours, affaire à suivre.
Les Filouttinen, Siri Kolu, Didier Jeunesse, 2013
À partir de 10 ans pour mieux profiter du vomi d’ovni.