Diabolo menthe

21 juillet 2014 § 4 Commentaires

diabolo-menthe-12-1977-afficheIl y a ce film qui parle de l’adolescence.

Quand je l’ai vu, j’avais pile l’âge de son héroïne, Anne.

Je m’étais totalement identifiée à elle.

J’avais un frère aussi prévenant que sa sœur. Moi aussi j’étais la plus petite. Tout le monde le trouvait formidable. Il prétendait que je n’existait pas. Interdiction de rentrer dans sa chambre, d’emprunter ses disques, de toucher à sa guitare, de parler à ses copains…

diabolo-menthe- 2 sœurs

Évidemment je l’adorais. Carrément le syndrome de Stockholm.

J’étais en quatrième, je me sentais insouciante, désespérée, heureuse, malheureuse.

Et surtout complètement incomprise (par ma famille).

diablo_menthe-01

J’avais des pulls qui grattent.

J’allais dans une école de filles. On portait des blouses avec notre nom brodé dessus.

diabolo-menthe-1977-01-g

Sauf que nos blouses étaient bleues.

Les profs étaient tarées à part celle d’anglais.

The monster ! (La prof, pas bambi.)

The monster ! (La prof, pas Bambi.)

J’étais pas fan quand mes parents voulaient les rencontrer.

diabolo menthe le carnet

Heureusement la signature de ma mère était fastoche à imiter.

Je ressemblais à une sauterelle, zéro nichon à l’horizon.

diabolo menthe visite médicale

Allô? Ici la présidente du Club des planches à pain.

Mes copines étaient marrantes et rebelles. Heureusement qu’elles étaient là !

Coucou Viviane, tu te reconnais ?

Coucou Viviane, tu te rappelles ?

J’ai fait tapisserie à ma première boum. Mais ouf pas jusqu’au bout.

diabolo-menthe- la gare de saint cloud

Il était beau comme un astre avec ses mocassins à glands.

Je me suis acheté des clopes, je me suis disputée, réconciliée. Moi aussi j’ai piqué du parfum et je ne sais pas ce qui m’avait prise. J’ai joué dans une pièce de théâtre, fait des émaux, du skate, adopté un chien, détesté le latin, séché la gym, coupé les cheveux d’Anne-Laure P. qui voulait une frange et qui a eu un escalier, il s’est passé plein de trucs pendant toute l’année. Et en juillet je me suis retrouvée en vacances en famille.

diabolo-menthe-1977-08-g

Toujours aussi incomprise.

À la fin du film, j’étais trop émue. J’ai demandé à mes ados si ça leur avait plu. Ils ont levé les yeux de leurs Ipod et ils ont dit : – Ouais cool.

Puis l’ado n° 2 a dit à son frère : – Tu sais que si tu mets un glaçon dans ton Coca et que tu aspires dessus avec une paille, ça fait un trou dans le glaçon ?

L’autre a dit : – Non ?!

Ils m’ont plantée à là pour tenter l’expérience. Je me suis retrouvée seule avec mon Diabolo Menthe.

Et j’ai compris que ça ne changerait jamais.

diabolo-menthe-1977-02-g

Toujours aussi incomprise en famille.

Diabolo menthe, un film de Diane Kurys, 1977.

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§ 4 réponses à Diabolo menthe

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