Dracula, le théâtre de papier d’Edward Gorey
18 août 2014 § 2 Commentaires
Autre trésor perdu dans mes gratte-ciels littéraires, surgi du néant à l’occasion du rangement.
Prise d’une passion frénétique pour Edward Gorey, j’avais commandé ce petit théâtre sous prétexte de l’offrir à l’ado n°1.
L’ado n°1 n’est pas gothique. Mais il adore dessiner et bricoler des bidules avec des bouts de carton. Étant par ailleurs cinéphile, il connaît son Nosferatu sur le bout des canines.
Le lien avec cet OPNI me semblait donc justifié.
En voiture Simone, Add to Shopping Card.
Quand le théâtre est arrivé, il était si beau et la chambre de l’ado n° si boumdelifique (et je pèse mon mot) que ça m’a retourné la rate comme un gant en peau de tajacu. Sous le choc j’ai changé d’avis.
J’ai gardé l’OPNI. Pour moi. Il est devenu l’indispensable élément de charpente d’un de mes plus beaux gratte-ciels en livres, comme qui dirait sa clé de voute (bicoz le style gothique, ha ha).
Mouais. Je sais pas si chez vous c’est pareil, mais chez nous il y a de micro séismes dans les pièces à ado. Du coup tout se retrouve au sol.
Ou c’est leurs meubles qui sont malades et vomissent par terre.
Bizarre bizarre.
D’ailleurs l’ado n°1 fait ses devoirs en rampant entre sa tablette et son iPod, terrassé par l’épidémie. L’ado n°2 n’a encore rien apparemment, mais comme il ne fait jamais ses devoirs je ne suis pas totalement sûre. OK en ce moment c’est vacances. (Pas pour tout le monde.)
Où en étais-je ?
Ah oui ! Dans le théâtre d’Edward Gorey, il n’y a rien qui traîne part terre, à part un cercueil, c’est reposant. Un monde sans vomi de meubles. On ne s’en lasse pas.
Allez, retourne jouer dans ta crypte avec tes marionnettes en papier, l’Ébouriffée.
Liberté de ramper pour les ados !
Edward Gorey’s Dracula, A Toy Theatre, Pomegranate Communications, 2008. D’après les dessins originaux d’Edward Gorey.*
À partir de 5 ans, dès qu’ils ont vu Nosferatu. Ou lu Dracula !
*Edward Gorey a dessiné les décors et costumes du Dracula mis en scène à Broadway en 1977. La pièce connut un extraordinaire succès (990 représentations et des poussières). Le livre de Bram Stoker fut de nouveau publié à cette occasion, illustré par le Maestro.
Swan Lake
12 août 2014 § Poster un commentaire
Le lac des cygnes, encore ? L’Ébouriffée ne souffrirait-elle pas de lacdescygnomanie depuis son inscription aux Cours de l’Abeille (danse classique et solfège) ?
Hé bien non ! J’ai réaménagé ma chambre et exploré à cette occasion les trésors de ma bibliothèque enfouis sous d’autres trésors enfouis sous d’autres trésors enfouis sous…
(En vrai je souffre de bibliomaquettophilie, un syndrome qui me pousse à construire des gratte-ciels en entassant des livres).
Bref, Ping Zhu et ses danseurs ont bondi sur moi dans un grand jeté de gouache sur papier cartonné version leporello, suivi de tout l’Opéra.
Comme son nom l’indique, ha ha, le leporello est un livre accordéon, mes sucres en poudre.

Because un certain Leporello, qui chantait « Madamina, il catalogo è questo » en s’accompagnant à l’accordéon
Recto, représentation du ballet sur la scène encadrée des spectateurs – avec présences farfelues – jusqu’au grand hall de l’Opéra et son guichet d’information…
Verso, les coulisses. Les danseurs se maquillent, s’échauffent, l’habilleuse agrafe un tutu, l’enchanteur Rothbart drague un cygne, la régie s’excite, l’équipe déco s’affaire, la tension monte.
Moi qui fus danseuse étoile dans une vie antérieure (ou tout comme, vu que j’ai été flocon, marguerite, disque vinyle, chat, marin, macaron et fée dans les spectacles de fin d’année des Cours de l’Abeille), vous pouvez me croire sur parole : Ping Zhu observe joliment la fièvre d’un soir de gala !
Humour, élan, trac et minutie, magie à l’appui. Tout y est, chouette !
Et pour ceux qui n’ont pas compris :
Le lac des cygnes, Ping Zhu, Nobrow Press, 2012
Y’a pas d’âge pourvu qu’on aime l’accordéon.
Bienvenue rue de l’Articho
15 juillet 2014 § Poster un commentaire
Patatras, c’est les vacances ! Je suis bien contente.
Dommage que j’aie subi cette ablation de la glande de la valise quand j’étais petite. Cette opération expérimentale qui fut un succès me rend tout chiffon quand vient le moment crucial des préparatifs de départ : que faut-il emporter ?
J’hésite des heures. Mon cerveau se met à fondre. Une fois on a dû appeler les pompiers mais en fait c’était pas ça, mon cerveau allait très bien. Pour finir je jette n’importe quoi dans ma valise. Et à l’arrivée je m’aperçois que je n’ai rien à me mettre.
« Commence donc par faire une liste ! » m’a conseillé l’Auteur l’an dernier. Bonne idée ! J’ai passé deux heures à pondre une liste, puis à remplir ma valise avec ce que j’avais noté. Une fois sur place, l’Auteur a confirmé que je n’avais toujours rien à me mettre : c’était une liste de vêtement qu’il fallait préparer, pas celle de mes films préférés.
Zut ! J’ai passé les vacances drapée dans des rideaux.
En revanche, on a revu plein de DVD.
Cette année, pour ne pas me louper avec le coup de la liste, je ne voulais pas l’écrire moi-même. Heureusement j’en ai trouvé une toute prête dans l’album La rue de l’Articho.
Pour ceux qui ne l’ont pas lu, j’explique le principe : c’est un album jeu, chaque double page est consacrée à une boutique de cette fameuse rue.
On prend la liste qui est dans le livre et on part faire ses courses. C’est très rigolo de chercher ce dont on a besoin dans les vitrines des commerçants.
J’ai tout trouvé ! (Sauf les santiags mais c’est pas grave, j’ai déjà les chaussettes.)
Je remercie monsieur Poireau, député maire de Vinaigrette-sur-Loire, où se trouve la rue de l’Articho, pour sa contribution à la réussite de mes vacances.
La rue de l’Articho, collectif d’auteurs ébouriffants, Éditions Thierry Magnier, 2011.
NB : Ce livre a été élu meilleur livre de l’année par l’ACRA (Amicale des Commerçants de la Rue de l’Articho).
Circus
11 juillet 2014 § 1 commentaire
Bonne nouvelle : une maison d’édition jeunesse, pleine de goût, est née sous le signe du loup.
Figure à son catalogue ce livre délicat, rêveur, énergique, élégant. Circus d’Albertine.
Albertine, si vous ne le la connaissez pas, c’est mal. Elle a commis plein de livres, dont La rumeur de Venise, un livre accordéon où souffle un peu de Goldoni, de sa malice et de son Barouf à Chioggia. Un délice.
Accordéon toujours, Circus déploie sur plusieurs mètres sa parade d’acrobates, prestidigitateurs, dresseuses, clowns, musiciens, trapézistes et autruchière.
« L’autruchière, c’est une écuyère d’autruche, » m’a expliqué la jeune personne qui découvrait cette merveille avec moi.
Emboîtons le pas à ces forains, partons vers l’étrange et la mélancolie. Un bel endroit où se poser en attendant les vacances…
Circus, Albertine, À pas de loups, 2014.
Pour tous les âges.
Chez Albertine, par ici.
Et par là, À pas de loups.
Le vendredi c’est souris !
25 avril 2014 § 2 Commentaires
L’autre soir, mon chat a rajouté un cadavre de souris à son karma déjà bien chargé. C’était tristement ébouriffant, mes rognons. Mais avant que j’organise des funérailles, l’Auteur a jeté ce qu’il restait de la dépouille à la poubelle.
Alors là c’était le pompon !
Après avoir épuisé trois boites de mouchoirs, j’ai suggéré au chat d’aller voir ailleurs si j’y suis. Et je me suis mise en quête de souris moins digestes pour peupler mes chaussures. (Je vous ai raconté le coup des souris dans mes bottes ?)
Voici ce que j’ai déniché sur la toile :
Trop mimi, non ? C’est l’œuvre de Johana Molina, artiste et illustratrice chilienne. Ces souris là n’ont pas peur du chat. Et avantage non négligeable, elles ne laissent pas de graines de cumin derrière elles.
(Wha l’autre ! Elle prend les crottes de souris pour du cumin.)
Le petit peuple de Johana compte d’autres animaux. Ils sont fort ébouriffants…
Tout ce joli monde est facile à nourrir :
Les sourisophiles, rendez vous dans le boutique de Johana, Felting Dreams. Quant au régal de glands, c’est chez Le Box Boutique.
Avec tout ça, j’oubliais de vous recommander les aventures de La famille Souris de Kazuo Iwamura ! Décidément, faut que j’arrête le cumin.
La famille Souris, Kazuo Iwamura, L’école des loisirs.
À partir de 3 ans.
Clotaire se déguise
13 mars 2014 § Poster un commentaire
Do you know Clotaire ? Comme le temps passe. Clotaire est né il y a cinq ans de l’imagination fertile d’une auteur jeunesse d’enfer, Janik Coat. Si vous ne le connaissez pas déjà, c’est mal. Heureusement, grâce à moi vous allez vous rattraper. Je vous en prie, c’est bien naturel.
Clotaire a tout pour plaire : il est très cultivé et il a un gros nez, comme Cyrano de Bergerac. Mais son truc, ce n’est pas la tirade des pifs, c’est le pied de zen à la mode travesti. Clotaire passe sa vie à se déguiser. Avec la malicieuse Janik Coat comme styliste personnelle (cette fille a un chic fou), Clotaire a la classe. Clotaire Barbapapa, Clotaire Marie-Antoinette, Clotaire Candy, Jimi Hendrix, Sherlock Holmes, Panthère Rose, Marylin, Laura Ingalls, Harry Potter, on finit toujours par rencontrer l’âme sœur. J’ai offert l’édition 2009 à des petits et des grands, tout le monde a adoré – ou alors les gens sont des menteurs. Bonne nouvelle, mes Babar en sucre, Clotaire revient et il est complètement mégalo.
Clotaire se prend pour Ariol (avec l’autorisation de ©Marc Boutavant et Emmanuel Guibert)…
Clotaire se prend pour Woody Allen ( (Je ne sais pas si le moment est bien choisi, mon cher Clotaire)…
Clotaire a volé ma perruque :
Clotaire se déguise, Janik Coat, édition revue et augmentée, Autrement, 2014
Avant de partir n’oubliez pas de participer au grand sondage pour the future anniversary edition 2039 rerevue et encoraugmentée :
(Les résultats seront transmis à la styliste personnelle de l’artiste. Nouvelle suggestion d’ores et déjà enregistrée : Clotaire Goldorak)
Pour se Clotairiser encore :
L’app Clotaire (les Japonais sont formidables).
Les parisiens, rendez-vous demain au Monte En l’Air !













































