La mafia du chocolat
19 mars 2014 § 1 commentaire
L’eau est rationnée, le papier aussi, les coups de fil sont minutés, on se nourrit au marché noir et on s’habille vintage. Pour un adolescent, vivre à New York en 2083 présente quelques inconvénients. Et encore vous ne savez pas tout : le chocolat et le café sont illégaux. Argh !
(J’ai un ami qui prétend se passer de chocolat depuis qu’il a changé de vie grâce à la PNL – pouvoir illimité, ta-dam ! Je le soupçonne de mentir pour ne pas à avoir à partager ses provisions avec sa femme et sa fille.)
Parfois, on se demande d’où les auteurs sortent leurs idées. Gabrielle Zevin doit avoir un copain comme le mien. À moins qu’elle soit elle aussi une camée du cacao, une pintée de la caféine. Déjà, je lui suppose les mêmes penchants que les miens pour Shakespeare, David Copperfield, le Japon et la trilogie du Parrain. Parce qu’il y a tout ça dans son chocolat. But attention : vous ne boirez plus jamais le votre du même œil après avoir lu ce livre.
Anya Balanchine (non mais quel nom génial !), 16 ans, a des dispositions pour la rébellion. Normal, c’est la fille aînée de feu the big parrain russe de la mafia new-yorkaise. Bien qu’elle tente de rester à l’écart des affaires familiales (ça me rappelle un certain Michael Corleone), elle finit par plonger les mains dans le cacao de contrebande et prendre les rênes de l’organisation. Cette fille ne fait pas les choses à moitié. Conséquences prévisibles (cf Micky) : complications fraternelles, deuils à répétition, jalousies, complots, rivalités et amours contrariés.
Merci de ne pas juger ce livre d’après sa couverture. (Houston Albin Michel ? We’ve had a problem !) L’écriture est énergique et directe. Le récit, inventif, intelligent, romantique… Donc même si ça change un peu de Jane Austen, ça devrait plaire aux filles.
2 tomes sont déjà là, le troisième ne tardera pas – on le trouve déjà en anglais. Moi je n’ai pas eu la patience d’attendre. Heureusement que depuis Little miss Austen, je suis archi bilingue !
En bonus, la recette du fameux bitter hot chocolate au piment de la casa Marquez. Si, c’est très miam.
La mafia du chocolat, Gabrielle Zevin, Albin Michel – Wiz
À partir de 13 ans.
Du chocolat au piment miammmm.
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