Emile et les détectives
23 août 2014 § 2 Commentaires
L’aventure commence dans un train, un train à l’ancienne, avec des compartiments.
Et dedans des gens qui font bouger leurs orteils, ronchonnent, tricotent, mangent des sandwiches à la saucisse, racontent des bêtises puis se disputent.
Et ce petit garçon. Émile, qui prend le train tout seul.
Ce train va à Berlin. Il va sûrement s’y passer des choses étranges dès les premiers chapitres. Il faut dire que ce genre d’endroit est déjà en soi une bizarrerie.
Erich Kästner parle du train, évidemment, pas de Berlin. Mais le Berlin qui attend Émile est un peu fou (comme tous les endroits bourrés de grandes personnes). Et c’est le personnage central de l’histoire.
Émile est censé y retrouver sa grand-mère et sa délicieuse cousine Pony-Bibi. Hélas, victime d’un vol inique dans son wagon (un type en chapeau melon profite de sa sieste pour lui piquer son pognon), il prend en chasse son bandit.
Vl’a qu’il descend du train plus tôt que prévu.
Il se retrouve seul sans un pfennig dans cette ville qu’il ne connait pas. Impossible de faire appel à la police… La semaine précédente, il s’est illustré dans son bled en barbouillant de rouge le nez de la statue du Grand-Duc Charles – depuis cet exploit, il évite les forces de l’ordre de peur d’être jeté en prison.
(Ça me rappelle le jour où le futur ado n°1 a fait sonner l’alarme du cheval empaillé de Napoléon. Il s’est enfui au triple galop et caché derrière une cheminée. Il a fallu déployer un bataillon de chasseurs alpins pour le retrouver.)
Ouf, Émile est un enfant déterminé, énergique, débrouillard qui croise la route de gamins déterminés, énergiques et débrouillards.
Toute la bande entame avec lui une course poursuite à travers Berlin pour l’aider à confondre l’odieux escroc au chapeau melon.
Évidemment Pony-Bibi se joint aux garçons, avec sa gouaille et sa bicyclette chromé. Ce suspens est également une comédie irrésistible…
Erich Kästner a écrit ce livre en 1928. Je ne sais pas sûre que le Berlin d’aujourd’hui ressemble encore à celui des années 20. Quoi qu’il en soit j’y vais de ce pas et tout ce que j’emporte, c’est l’aventure d’Émile. Et ma détermination à y déguster son plat favori : macaronis au jambon avec du parmesan râpé.
Youpi ! lança Pony, partie en direction de sa chambre toujours à cheval sur sa chaise.
Émile et les détectives, Erich Kästner, livre de poche jeunesse, 2007
À partir de 8 ans.
NB : les photos sont extraites du film Emil und die Detektive de Gerghard Lamprecht (1931).
🙂 Bon voyage l’Ebouriffée!
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Danke schön ! 😉
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