Rains And Tears (à l’huile)
11 novembre 2015 § 14 Commentaires
Sévèrement réprimandée pour usage abusif d’huiles essentielles (HE), je me suis reconvertie dans les huiles végétales (HV).
J’ai commencé par asperger mes cheveux d’huile d’olive. J’étais drôlement fière, je me pavanais dans l’appartement, je sentais mes ébouriffitudes embellir à chaque instant.
Apparemment, je n’étais pas la seule. Levant le nez du coffret John Coltrane où il tirait à la courte paille la musique du jour, l’Auteur a demandé : « Pourquoi ai-je soudain envie de danser le sirtakis ? »
Et il a opté pour un cédé d’Aphrodite’s Child encore sous cellophane (offert pour tout achat de 12 kg de feta au lait de brebis en saumure – sous HE, on est sujet aux achats compulsifs).

Crotte, ça recommence, le coup des chats.
J’ai testé l’huile de noisette. Zéro effet indésirable sur l’entourage. Sauf le chat qui m’a léché le cou du matin au soir, même que sa queue a viré plumeau. Je le savais déjà, qu’il a du sang écureuil, yaka voir le voir grimper partout.
Huile de noisette = total kiff. D’ailleurs à force de m’oindre, je n’en avais plus.
Ma copine Stéphanie (qui ne rune plus mais m’a entraînée dans un cours de barre au sol à couper le souffle – enfin surtout le prof, coucou Carlos !) donc Stéphanie m’explique comme ça qu’en cherchant un ordinateur, elle a déniché une boutique trop rigolote à Odéon bourrée d’HV, et de flacons colorés pour les gens qui préparent des Eaux Bienveillantes. The place for l’huile de noisette.
Stépha, elle connait plein d’endroits rigolos, elle est trop poilante.
En plus elle a un ami qui prépare des Eaux Bienveillantes ! Et un autre qui lui a expliqué que les perruches vertes ont envahi Paris sauf que – tenez vous bien – ce ne sont pas de perruches, ce sont des employés Extra Terrestres missionnés pour nous surveiller, non mais je vous jure, les gens vont pas bien.
L’autre jour je rentrais d’un déjeuner fort vitaminé, j’étais d’une humeur sensationnelle et il faisait un temps splendide, j’ai décidé de passer par cette fameuse boutique pour acheter vite fait mon huile de noisette.
Sauf que je me suis retrouvée nez à nez avec 22 km de rayonnages remplis de produits foufous. Et tout a dérapé.
Donc j’ai pris l’huile de Rose Musquée, l’huile de Son de Riz, de Perilla, d’Amande, de Figue de Barbarie, d’Abricot, de Prune de Gascogne (non mais allô ?! de l’huile de Prune de Gascogne !), le gel d’Aloe Vera, l’extrait de bourgeon de Hêtre, le macérat de Rose, l’extrait de fleurs d’Edelweiss, l’actif Éclat et Lumière, des flacons colorés à bouchon, à pschiiit, à compte goutte, des mini flacons de verre, une seringue doseuse, un verre gradué, une micro passoire qui sert à rien et deux entonnoirs lilliputiens.
Avec tout ça j’ai oublié mon huile de Noisette !
C’est pas grave parce qu’en fait il faut que j’y retourne vu que le sac en papier a explosé alors que pédalais à fond les manettes pour doubler une motocyclette de mémé sur la voie de bus de la rue Saint-Sulpice. Le 63 qui me collait a pulvérisé mes huiles et mes extraits. Je vous jure, j’étais drôlement contrariée !
Pour ne pas tout perdre, je me suis roulée dedans. (En vrai je me suis étalée en essayant de récupérer sans descendre de vélo l’extrait de fleurs d’Edelweiss, seul rescapé des roues du 63.)
Autant vous dire qu’en attendant, je me suis remise à siphonner l’huile d’olive. C’est la fête à la Feta tous les soirs.
http://www.dailymotion.com/video/x1mond_aphrodite-s-child-rain-and-tears_music
Catastromite, mes peluches
10 septembre 2015 § 24 Commentaires
J’ai une mite dans le dressing.
Elle manque pas d’air, celle-là !
Avec tout les sous qu’on dépense en pièges et embuscades à mite.
À propos d’air, depuis l’invasion de la punaise de lit, une injonction d’éloignement m’est tombée dessus : interdiction d’approcher des huiles essentielles à plus de 100 m ! C’est d’un pratique.
Je suis donc allée demander de l’aide aux pompiers.
Pour ceux qui n’ont pas suivi, j’habite au dessus d’un gang de pompiers fort gouleyants – sauf le jour de la sainte Barbe où ils s’habillent en filles et braillent dans les escaliers en buvant du champomy dès 7 heures du matin. Et très serviables. Enfin, là j’ai révisé mon jugement, ils sont moyen serviables en fait.
Les pompiers ont dit que déjà ils font plus les abeilles, alors les mites, même pas en rêve. Ils rigolaient en agitant les orteils dans leurs tongs.
Un peu vénère, j’ai répondu du tac au tac que des pompiers en tongs, même pas en rêve non plus. Bim !
Ça les a super vexés. Ils ont dit que j’avais pas craché sur les tongs les 28 fois où ils ont sauvé l’Ado n°2. Ou moi, le jour où mon cerveau a fondu.
Quoi, mon cerveau a fondu ?! Bin oui. Je ne vous ai pas raconté ?
Bref, avec tout ça j’ai toujours cette mite dans le dressing. Je la sens qui hésite entre mon cachemire noir préféré et mon Trobomanto. Ça m’énerve.
DÉCIDE TOI !!!!
C’est bête les mites.
(Mais les poneys c’est malin !)
Ça plane pour moi
7 juillet 2015 § 20 Commentaires
Ces derniers temps j’ai demandé à des jeunes filles indiennes si elles étaient espagnoles professionnelles.
J’ai terrorisé une cliente septuagénaire d’Uniqlo en la poursuivant pour qu’elle s’occupe du remboursement du jean de l’ado n°1.
J’ai plaint l’ado n°1 qui avait soir la faim.
J’ai péroré sur la chanson super méga connue de Marianne Faithful sur l’héroïne, c’est quoi le titre déjà ? (Sister Morphine a soupiré l’Auteur consterné).
J’ai promis d’assister à 4 dîners, un pince fesse d’éditeur et une soirée ciné entre copines, tout ça à la même date.
J’ai essayé de me laver le visage avec de la crème solaire (ça ne mousse pas).
J’ai appelé un Christophe « Guillaume », une Cécile « Céline » et une Angélique « Annabelle ». Dommage qu’ils soient également mes éditeurs.
(Sauf Annabelle qui était juste une banane assénant toute la soirée qu’elle a suivi 7 ans d’études, genre comme un néphrologue*, alors qu’en vrai elle a fait 7 premières années par ci par là et tout additionné). (Vas-y prends moi pour une quiche 😉 )
Et impossible de mettre le nez dehors : j’ai des visions ! Je vois l’ado n°2 se multiplier au hasard des kiosques à journaux, colonnes Morris et autres abribus.
Je me demande si je ne suis pas surmenée.
Et vous, ça se passe comment, l’été ?
Microbe et Gasoil sera en salle demain. Quand faut y aller, faut y aller, les amis !
* Ok, je ne sais pas ce que c’est mais avec un nom pareil, je parie qu’il faut au moins 7 ans d’études.
L’affaire du magnifique canapé
15 juin 2015 § 17 Commentaires
J’ai dit adieu à mon canapé Christian Liaigre.
C’est dommage parce que vu le prix de ces trucs, je risque pas d’en avoir un autre de sitôt.
Mais reprenons l’histoire au début.
L’été dernier, l’Auteur et moi sortons d’un restau à deux heures du mat’ avec Coco. Et voilatipa qu’on tombe sur un canapé blanc magnifique abandonné sur le trottoir.
Pile devant le show room Christian Liaigre.
(Enfin c’est moi qui suis tombée dessus, vu qu’après 2 bouteilles de Côtes-du-Rhône, 50 mètres à pieds en chantant la Marseillaise suffisent à m’épuiser.)
Fidèle à elle même, Coco décrète qu’on PEUT PAS laisser là ce canapé.
Pour ceux qui ne le sauraient pas, il y a dix ans Coco a adopté devant le 62 boulevard Sébastopol un lampadaire-guéridon en scoubidou tout juste évadé des années 50. Elle m’a forcé à le trainer de bar en bar toute la nuit et m’en veut encore de l’avoir perdu au détour d’une Margarita.
Comme je suis une super copine, j’annonce qu’on VA PAS laisser là ce canapé.
L’auteur signale qu’il a passé l’âge de ramasser des trucs dans la rue.
Et après 5 minutes il revient nous aider parce que Coco n’arrive à rien. Pourtant je l’encourage en sautant sur les accoudoirs.
Bref, le lendemain au réveil, on découvre ce magnifique canapé Christian Liaigre au milieu du salon. Ô joie ! J’ai passé un an à méditer sur ses coussins et à me la péter, comme quoi le truc de ouf archi dar : par ici les canapés genre de luxe font le trottoir !
Tout le monde était jaloux. Même moi j’étais jalouse quand le chat me piquait ma place. Ce qui arrivait tout le temps, l’Auteur lui ayant formellement interdit l’accès de ce magnifique canapé.
Hier je déhousse mon canapé Christian Liaigre pour nettoyer 10000 traces de pattes de chat. Et qu’est-ce que je découvre ?
L’arnaque !
L’auteur a dit : « Quand même, on a baissé d’un cran. »
(Quel snob.)

Magnifique canapé Hagalund !
Du coup j’en ai commandé un deuxième pour le chat.
NB : Coco, j’ai retrouvé ta lampe, elle va bien, elle vit en Normandie.
L’invasion de la punaise de lit
10 juin 2015 § 22 Commentaires
J’ai acheté une taie d’oreiller en soie sur Internet.
Quoi !?
Dormir sur de la soie, c’est bon pour les cheveux. Ils sont moins ébouriffés après. À ce qu’il parait.
J’ai pas pu vérifier parce que la taie est arrivée avec une invitée :
OK, si vous voulez savoir ce que j’ai vraiment vu quand j’ai déplié la taie :
Coup de bol, je suis championne en parano de la punaise de lit ! J’ai aussitôt identifié l’agresseur, et avec une sidérante présence d’esprit, je l’ai projeté par dessus le balcon. (Et la taie dans le congélo.)
Puis je suis retournée bosser en me félicitant. C’était pas passé loin.
Quand soudain j’ai pensé : et si elle était venue en couple et que l’autre m’avait échappé ?
Alors là, méga poussée d’adrénaline ! Empoignant mon gros flacon d’huile essentielle de lavande, j’ai tout démonté le lit pour l’asperger suivant le principe de l’eau bénite dans l’Exorciste.
Dans la foulée j’ai vidé les huiles de Tea Tree, de Citronnelle, de Géranium et de Verveine. Et comme j’étais lancée, j’ai sacrifié la bombe bio aux 41 huiles essentielles modèle familial achetée par l’Auteur pour pchiter les acariens.
Pendant ce temps les Ados demandaient l’asile politique à des potes. Soi disant qu’une folle pratiquait des rites satanistes dans la chambre de leurs parents – alors qu’en fait c’était moi. Pff !
Ma copine Axelle m’appelle sur ces entrefaites. Je lui raconte ma guerre mondiale contre l’épidémie de la punaise. Voilatipa qu’elle me conseille un produit foudroyant pas trop bio qui dégomme TOUT en 45 secondes. Waow. Je le veux !
Vu l’heure tardive, ça risquait d’être chaud. Mais entre l’adrénaline et les huiles essentielles, j’étais à fond. J’ai chopé l’Auteur qui arrivait en se demandant pourquoi ça sentait la lavande jusqu’au pont de l’Alma, et on a runné jusqu’au marchand de couleurs de la rue du Cherche-Midi.
On est arrivé pile comme ça fermait. Sauf que personne n’a pu m’arrêter. J’ai slalomé entre les vendeurs affolés, l’Auteur en a plaqué un devant le rayon des bougies, et j’ai chopé le saint Graal pile avant de me faire attraper. Du coup j’en ai pris deux. Purée, trop forte !
Sur le chemin du retour, on s’est arrêté pour boire un Pouilly-Fuissé en terrasse. Comme la serveuse était sympa, on en a pris plusieurs. On était tellement guilleret en arrivant à la maison, ça a pas fait un pli, on a balancé nos deux bombes nucléaires dans la chambre et on s’est barricadé derrière le canapé du salon.
Évidemment, il a fallu que l’Auteur entrouvre la porte de la chambre pour voir comment ça sentait (hé oh mon gars, quand je dis non, c’est non !). Et on a dû s’évacuer d’urgence sur le balcon.
Après les pompiers ont débarqué, leur compteur Geiger-Müller a explosé, ils nous ont embarqué aux urgences.
Je crois qu’on est venu à bout de la punaise de lit.
OK, la chambre est condamnée. Mais avec nos jolies combinaisons anti-radiation, on a accès au reste de l’appartement.
L’arnaque of the vendredi 13
13 mars 2015 § 27 Commentaires
Je ne me rappelle jamais si le vendredi 13 ça porte bonheur ou non, mes truffons.
J’ai demandé à l’auteur mais il était occupé à rechercher Hunky Dory dans ses 32344 vinyles (c’est l’ado n°2 qui les a comptés) et pas super open à une activité café philo. Je me suis donc tournée vers le chat qui a fait Miaouf course que ça porte bonheur, ma chère.
OK ! Je me suis dit que j’allais tenter ma chance, c’était le jour ou jamais pour battre enfin mon record à la course en réussissant un triple tour des Tuileries sans m’arrêter chez le marchand de glaces.
Il faut dire que j’ai lu Courir pour les nuls. Dedans c’est écrit qu’il faut bien se nourrir pour courir. Et aussi qu’on a le droit de marcher quand on court si on est fatigué. Du coup je ne cours plus beaucoup pendant mes séances.
Sauf que j’ai rencontré ma copine Stéphanie, également en grande tenue de running. (Parait qu’on dit running et plus jogging, le jogging c’est ringard, et comme elle était model et pas mannequin, Stépha elle s’y connait). Stépha était en route pour battre son record perso en effectuant un tour complet des Tuileries en courant, oui EN COURANT (je répète pour son ado, des fois qu’il passerait par là). D’où le terme running.
On a décidé de conjuguer nos efforts.
À mon grand soulagement, je me suis aperçue que Stéphanie runnait à peu près à la vitesse à laquelle je marche. Je me demande comment elle y arrive, enfin le principal c’est qu’on a pu débriefer les news en runnant, même que Stépha a failli battre son record sauf qu’on a dû s’arrêter à cause de ses 3 points de côté (cette fille éblouissante a 3 côtés) pile comme on discutait le coup du mec qui lui pose un lapin total alors qu’il y a pas trois minutes il lui chantait ramona par texto.
Moi je n’ai pas pu gérer mon record. Parce que primo le collège nous a soudain appelées (toutes les deux, l’une après l’autre) en nous ordonnant de venir signer illico une autorisation de sortie pour son ado et mon ado n°2 qui, en l’absence de leurs profs, préféraient réviser le brevet à la pizzeria Vesuvio plutôt qu’au CDI. Interdiction de le faire par téléphone, alors on a promis de rappliquer maxi dans un quart d’heure.
Et deuxiemo quand on a croisé le marchand de glaces et que j’ai réalisé ne pas avoir pris de pognon afin de ne PAS m’arrêter, Stépha m’a fait remarquer qu’elle avait une carte bleue coincée dans le soutif. (À ce propos, dis donc les fabricants c’est quoi ces caleçons de running moulants avec genre zéro poche ?)
Toutefois les glaces en hiver n’étant pas trop son truc, on est allé prendre un petit crème et des croissants, faut pas pousser, on avait quand même déjà parcouru presque 3km2 en comptant les allers et retours pour mater le groupe de pompiers qui faisait des étirements près du grand bassin.
Après on a joué à l’Euro Millions et on a bien rigolé avec un type qui comptait sa monnaie alors que nous on croyait qu’il nous donnait des chiffres.
Puis on a repris des cafés et toussa.
Une heure après notre copine Marie est arrivée, elle a commandé un petit salé.
On a bien papoté. Surtout de nos ados, ils sont trop poilants quand ils ne sont pas là.
On a rebu un coup.
Et quand on est reparti on s’est aperçu qu’on avait complètement zappé les futurs prix Nobel de la pizza peperoni qui poireautaient au collège.
Tout ça pour dire qu’on n’a rien gagné à l’Euro Millions. L’arnaque. Non mais miaou quoi.
Chat chat chat
11 mars 2015 § 25 Commentaires
Ma copine Anne vient d’adopter un chaton tout mimi.
(Ha ha, tout ça parce que ses ados sont devenues des adultes. Autant vous dire que quand ça m’arrivera je me lancerai plutôt dans ce fameux cambriolage de la banque de France que je n’ai jamais le temps de planifier).
Adopter un chat ? WTF sapristi ! Comme chacun sait, les chats complotent pour devenir les maîtres du monde. L’heure serait plutôt à la résistance.
Il paraît que les chatons sont mimi exprès pour nous embobiner, histoire qu’on les adopte. Après, bonjour les dégâts. Moi aussi je me suis fait avoir. (Tulipe tu me dois 2 canapés, 18 coussins, mon chemisier Lanvin, le saucisson à l’ail, le drageoir George Sand, et toute une soirée à dépoiler le manteau de Claudine Biron sur lequel tu as roupillé alors qu’elle est allergique aux chats.)
Pareil pour les bébés. Si on pensait à eux en tant qu’ados (pointure 45), on les refilerait dès la naissance à belle-maman contre un de ses pashminas. Pour être honnête, je suis pas sûre que ma belle-mère aurait marché dans la combine. C’est une femme avisée, d’ailleurs elle n’est jamais venue me voir à la maternité.
Mes ados m’ont dit que les chats sont des extra-terrestres.
C’est super grave.
Elle est mal barrée ma copine Anne. En plus je parie que quand elle aura vu ce truc, elle voudra aussi adopter un panda tout mimi :
PS : ho les châtaignes, interdiction de regarder la vidéo plus d’une fois, vous passez déjà trop de temps sur internet.
Un livre bourré de chatons trop mimi : Une fête chez Caroline, images de Pierre Probst (mais qui a écrit les textes ?), Grands Albums Hachette, 1953. Réédition du 60e anniversaire 2013.
À partir de 3 ans.
La voici la gredine, elle s’appelle Fantômette :
Attention ! Adopter un chaton comporte des risques : dépendance, gâtisme, difficultés pour tricoter. N’hésitez pas à consulter un spécialiste.
La bizarre affaire de l’alarme incendie
6 mars 2015 § 10 Commentaires
L’autre nuit l’ado n°2 a perdu 12 ans. Incroyable, mes saucisses !
J’aurais pu me poser des questions, mais non. C’était trop agréable de le retrouver avec ses boucles blondes, ses grands yeux de biche et son cheveu sur la langue.
D’autant qu’il avait ses joues en pâte d’amande. Et que j’avais de nouveau le droit de les embrasser.
De câlin en zoubi, j’étais en train de lui grignoter les fossettes quand le téléphone a sonné. Sans doute la pâtisserie, ai-je supposé, pour me prévenir que l’ado n°1 était prêt lui aussi. Mais ayant courageusement bondi du lit et décroché, l’Auteur m’informa qu’une voix électronique nous proposait un rendez vous avec un technicien spécialisé en alarmes incendie.
À cinq heures du matin ?
Bon sang, dans quel monde vit-on, je vous le demande !
Contrairement au malicieux rejeton de nuage 1962, ce coup de fil inopiné m’a tiré de mon rêve avant que j’aie le temps d’y glisser un marque page. Fossettes sauvées par le gong.
Au petit déjeuner j’avais cher le seum.
Puis je me suis rappelé que, de toute façon, j’ai toujours détesté la pâte d’amande.
Mot de passe : coin coin
2 mars 2015 § 15 Commentaires
Bonjour les poussins ! Je ne sais pas ce que vous avez fait pour les vacances, nous on est allé dans le Gers cuisiner des canards et croyez moi c’est pas de la tarte.
Déjà le canard il faut l’attraper. Et pour l’attraper il faut se lever hyper tôt, aller au marché au gras, reconnaître à son accent le vendeur moustachu chez qui on a réservé la came, se rappeler le mot de passe – pousse ton canard et mouds le coincoin – et avoir assez de biscotos pour porter les bêtes jusqu’à la chambre des tortures. (Ou s’être muni d’ados, mais les ados lève-tôt ça court pas la campagne, moi j’en ai trouvé qu’un.)
Après, la folie douce.
Vas-y que je jongle avec les plumes, les couteaux, les hachoirs, les croupions, les magrets, les manchons, les carcasses, les pouics et les couics, les tuyaux qu’il ne faut pas percer, les cous remplis de maïs, les gésiers plein de gravier (bien gratter), et vas-y que je fais fondre la graisse, cuis dans la graisse, touille la graisse, filtre la graisse, baigne dans la graisse, sniffe la graisse, et que je compte les bocaux, les bocaux, les bocaux, d’ailleurs je n’ai toujours pas pigé où on voit la contenance du bocal, ni pourquoi avec 4 canards on récupère 5 gésiers, soi-disant que j’en ai coupé un en deux, moi je dis que mon canard était comme Louis XIV : il est né avec plusieurs estomacs.
J’avais peur de devenir végétarienne, mais non.
Sauf que depuis je ne dors plus trop bien. Dès que je ferme les yeux, les fantômes des canards viennent me becqueter les pieds.
Celui avec deux estomac a prédit que je me réincarnerai en foie gras.
Merci bien.
Si c’est comme ça, l’an prochain j’irai en Bretagne faire sauter des crêpes.
NB : Les Aventures de Saturnin, série créée par Jean Tourane, diffusée entre 1965 et 1970 par l’ORTF, et adaptée en albums, en disques…
Boing Boom Tschak
11 février 2015 § 19 Commentaires
À la suite d’un inexplicable bug, je suis ressortie du salon de coiffure avec une tête tout à fait bizarre. « Nan mais c’est pas moche, » a dit ma coiffeuse.
« C’est marrant, t’as les cheveux couleur aubergine, » a dit l’Ado n°1.
Ma crise d’hyperventilation a dérangé l’Auteur en pleine réévaluation d’une œuvre majeure de Kraftwerk.
« Je vois pas le problème, il a dit. C’est très joli les aubergines. »




























































