Sophie et la princesse des loups

11 mars 2014 § Poster un commentaire

Sophie et la princesse des loups

La salle à manger blanche était vide. Les reliefs du repas interrompu du général étaient toujours sur la table, la chaise de Sophie toujours renversée. Mais où étaient passées Delphine et Marianne ?

En lisant cette phrase, j’ai sursauté : mille pompons, il y a de la comtesse de Ségur dans ce roman ! Ce général, pour commencer, et le prénom de l’héroïne… D’autant qu’elle était Russe, notre comtesse. Or c’est en Russie que se déroule l’aventure, après un départ londonien très Petite princesse avec pensionnat et pauvre orpheline… Pourtant la Sophie de Cathryn Constable est une fille d’aujourd’hui. Et si le destin lui réserve quelques malheurs, elle connaitra un grand bonheur : celui découvrir son identité. Ça valait le coup, mes chers hérissons, car ce n’est pas n’importe qui, Sophie… bien qu’elle soit un brin rouillée de la comprenette, si vous voulez mon avis (moi j’avais tout compris au chapitre 14).

Je sais, le titre, la couverture… (Hé Gallimard ? Allô la Lune, ici la Terre !) Mais dès qu’on tourne les pages, on est pris. Le style est simple, vif, lumineux. Elles nous embarquent, ces filles qui n’ont pas froid aux yeux. Enlevées à Saint-Pétersbourg en plein voyage scolaire, abandonnées au cœur de la forêt glacée (et sans réseau), réfugiées dans un mystérieux palais d’hiver, entre les griffes d’une aventurière… Miam ! J’aime les contes de fée. C’en est un, cruel, mystérieux, hanté de princesses fantasques, d’ancêtres assassinés, de diamants disparus, souvenirs tragiques, ogre tyrannique, loups sauvages, faux alliés, vrais amis. On y avance à pas feutrés, emmitouflé dans un gros manteau, un châle fleuri et des bottes de feutre. Sous nos pieds, craquent le parquet d’une salle de bal abandonnée et, au dehors, la neige dangereuse.

Encore un récit où tourbillonnent les flocons… Je crois que la neige m’a beaucoup manqué cette année !

– La toska ? Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-elle.

– Il n’y a pas de traduction satisfaisante pour ce mot dans votre langue, mais c’est une sorte de tristesse, de mélancolie qui affecte l’âme des Russes. Notre remède, c’est de boire du thé…

Bonne idée. Je vous laisse : le samovar fume et j’ai un blini au caviar sur le feu.

Le flipbook.

Sophie et la princesse des loups, Cathryn Constable, Gallimard jeunesse, 2013

Dès 9 ans.

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