Au petit bonheur la chaussette
15 février 2016 § 26 Commentaires
Mes coquelicots, j’aimerais partager avec vous un moment de félicité aiguë : alors que je rangeais le linge propre, j’ai reconstitué 17 paires de chaussettes, je répète → DIX-SEPT paires de chaussettes, sans aucune orpheline. ZÉRO, KEINE, NO ONE et basta la patata !
Épaté, l’Auteur a aussitôt mis au frais la bouteille de Perrier-Jouët cuvée Belle époque 2007 qu’il gardait pour une grande occasion – son élection à l’Académie ?
Nous l’avons sabrée dans la foulée et dans l’allégresse.
Après quoi l’Auteur a contacté le Livre des Records.
Ils l’ont envoyé paître.
Mais si. Le record revient à un père de famille nombreuse du Michigan ayant appairé 42 chaussettes sans orpheline, et ce 3 fois de suite !
Grosse déception de l’Auteur.
Toutefois, cet homme n’est pas du genre à baisser les bras devant un gars du Michigan – almost the pays qui lui a carotté son beau-frère préféré (le frère que j’ai eu enfant alors que je voulais un singe et qui est devenu Californien, le chien).
Il a donc décidé de mettre TOUTES les chaussettes de la maisonnée de côté pendant 2 semaines afin de TOUT laver d’un coup, ambitionnant le record spectaculaire de 56 paires de chaussettes + zéro orpheline. (Me voilà interdite de collants, personne ne me verra en jupe pendant tout le challenge, lequel durera 1 mois et demi, vu qu’il s’agit de renouveler l’exploit au moins 3 fois).
Je vous tiendrai au jus, mais franchement j’y crois pas trop.

Où l’Auteur achète une lessive spéciale (tout est dans l’étiquette) !
En ce qui me concerne, c’était ma première cuvée sans chaussette orpheline en 17 ans de vie de famille, alors…
En attendant, l’Auteur s’est trouvé un nouveau costume pour les petits-déjeuners.
Pétard ! J’ai relâche de chaussette, les amis.
Mais qui est à l’appareil ?
12 février 2016 § 14 Commentaires
Depuis qu’elle a l’Alzheimer, ma mère mène une vie de ouf.
Elle parcourt le Maroc à moto.
Elle escalade le Machu Pichu.
Elle se met sur son 31 pour ses rendez vous quotidiens avec Laurent Delahousse.
Elle a une télévision avec écran cinémascope intégré, du coup faut mettre son fauteuil sur la terrasse pour voir Laurent Delahousse quand il lui rend visite.
(C’est moyen pratique en cas de pluie, mais bon depuis que son hippocampe du cerveau a disparu, où qu’elle aille il fait beau).
Elle voit mes garçons à la télévision : Rachida Dati les félicite parce qu’ils ont bien travaillé cette année. (Hin hin !)
Quand je lui dis que j’espère pour Rachida qu’elle a d’autres ados à féliciter, elle sourit, d’un air entendu : « Ils te l’ont pas dit, ils sont tellement modestes. »
Elle croit que ma copine Catherine lui a volé un patchwork.
Elle croit que ma copine Viviane a cassé son fer à repasser.
Elle dit à tout le monde, mais alors à TOUT LE MONDE, qu’elle habite un 5 pièces en dupleix et que ses petits enfants sont teeeellement merveilleux, d’ailleurs c’est pas compliqué : ils passent à la télé avec Rachida Dati.
Elle fait des poums sans vergogne (mais pas devant Laurent Delahousse, rho !)
Elle veut m’acheter des foulards Hermès.
Elle m’appelle, oublie qu’elle m’appelle et me demande, soudain sévère : mais qui est à l’appareil ?!
Elle achète des steaks, ne sait pas les cuisiner, m’appelle pour me demander et se fâche, soudain sévère : MAIS ENFIN QUI est à l’appareil ?!
Elle fait sa fofolle. Et si on la contrarie, elle dit que puisque c’est comme ça, elle va se jeter dans la Seine !
Depuis que sa mémoire flanche, j’ai compris tenir d’elle mon imagination zinzin et mes ébouriffades théâtrales.
Dire qu’il m’aura fallu emprunter avec elle ce drôle de chemin, pour démêler enfin la pelote emberlificotée de nos liens, pourtant si tendres…
Un cube rouge
11 février 2016 § 21 Commentaires
Ma copine Janik a ENCORE publié un livre avec Bernard Duisit.
Calmez vous, madame, je n’arrive pas à suivre.
Bon alors j’ai beau être un chouilla débordée (dans la famille Mémoire-qui-flanche, on demande une ébouriffée pour gérer mamie alzheimer, papy avc et ado complètement dingo), ce Cube rouge, je vous le prête, les coquelicots.
Si si, prenez le !
J’ai pas des masses envie de parler du livre, parce que je n’arriverai pas à dire à quel point il est beau, surprenant, drôle, malin, avec un petit grain. Comme ma copine Janik, quoi.
Et puis maintenant vous me connaissez, vous savez que si je vous propose d’aller voir Le cube rouge pour découvrir ce qu’il y a dedans, ça vaut.
Alors que Janik, si ça se trouve vous ne la connaissez pas, alors que moi si.
Le mot qui me vient à l’esprit quand je pense à elle, c’est : élégance. Elle est chic, Janik, quoique discrète de fringue car elle s’arrange toujours pour porter des robes délicieuses mais c’est elle qu’on remarque, pas la robe.
Et chic de cœur, chic d’humour, chic de talent, de canapé, de chaussettes, de tout ce que je sais d’elle en fait.
Le cube rouge, un livre pop up de Janik Coat & Bernard Duisit, texte de Sophie Strady, Éditions Hélium, 2015
À partir de 3 ans.
En dédicace ce samedi aux Cousins d’Alice rue Daguerre à Paris, de 11h à 13h
Heureusement qu’il nous reste les spaghetti !
20 janvier 2016 § 5 Commentaires
Je cuisine avec Aude et Annette
13 janvier 2016 § 11 Commentaires
J’adore l’hiver mais il faut vraiment avoir une santé de fer pour ne pas s’enrhumer quand les ados vous obligent à fumer sur le balcon.
Heureusement que je saupoudre d’algues bio mes pamplemousses d’Okinawa : je ne suis jamais malade !
Ce qui m’amène (admirez la transition) à vous parler de ce merveilleux livre de recettes recommandé par un colonel de mes amis :
Un livre ébouriffant ! D’ailleurs quand on me demande ce que j’emporterais sur une île déserte, je le clame sans détour : c’est lui !
Bien entendu, sur mon île déserte il y aura de la cressonnette, des pâtes, du potiron, des raisins secs, de la moutarde de Dijon, de la chapelure, de la mozzarella, des champignons de Paris, du chocolat, de l’huile d’olive, et tous les ingrédients indispensables à une vie de naufragé.
Aude Le Pichon a concocté des recettes bien polouches (Tronche de cake, Les bouchées doubles, J’ai la patate…) réalisables par des enfants et par moi. Le tout assaisonné de remarques écolos.
On apprend ainsi qu’aller au marché à vélo, c’est zéro pollution ; que les orangs-outans souffrent d’huile de palme ; que les écureuils ont un cœur d’airain ; qu’un fruit venu dans votre assiette hors saison par avion consomme plein de pétrole…
Quant aux illustrations, comment vous expliquer ? En citant ce colonel de mes amis peut-être, qui fut stupéfait que je lui vante une recette : « Oh ? Il y a vraiment des recettes ? » Ébloui par les dessins, il n’avait pas remarqué.
Et comme vous êtes gourmands, je vous donne d’ores et déjà le tuyau : un deuxième tome permet de cuisiner léger et économique. Réservé aux radins au régime. Ou aux fans d’Annette.
Je cuisine naturellement bon au fil des saisons et Je cuisine naturellement léger et pas cher, Aude Le Pichon & Annette Marnat (illustrations), Père Castor – Flammarion
Disco mystic à la tronçonneuse
8 janvier 2016 § 25 Commentaires
Le dernier jour des vacances, pendant l’apéro, l’Auteur me dit comme ça : « Si on achetait une tronçonneuse ? »
« Cool ! » je répond.
On venait de passer 36 heures encordés dans le figuier pour arracher à main nue des noisetiers gros comme ça et des milliers de ronces très méchantes.
(Demandez à l’auteur ce qu’il en a pensé cet été quand il a fait Johnny Weissmuller pour attraper une figue haut perchée – et aussi un peu pour épater la galerie.)
C’est parti mon kiki !
Dans ma campagne, on a un Planète Jardinette hyper méga de ouf. OK, c’est à 30 bornes, ce qui fait vite 60 vu qu’après, faut rentrer. Mais je vais vous dire un truc : avec Lou Reed période The Bells à fond la caisse, les kilomètres on ne les voit pas passer. Quand on est arrivé, on était à donf en mode tronçonneuse !
Les tronçonneuses, y’a plein de modèles. La plus chère allait trop bien avec mes moufles. Mais la plus grosse plaisait plus à l’Auteur (elle était rouge).
Heureusement le vendeur nous a départagés. Il en avait une mieux, même qu’il a dit : « Celle là, j’ai jamais d’ennuigue aveque ! » Parfait, pour les tronçonneuses, mieux vaut celles qui font pas d’ennuigue à mon avis.
Après, on s’est taquiné tout le trajet du retour sur qui allait tronçonner en premier. Même qu’on a tiré à la courte paille et que j’ai perdu, ce qui était plutôt inattendu vu que l’auteur conduisait et que je trichais. Du coup j’ai tronçonné en pensée tous les arbres du parc, même ceux qui sont encore debout, bien fait !
Je n’avais pas été aussi impatiente d’ouvrir un carton depuis celui de la poupée dont les cheveux poussent que j’ai eu à 6 ans.
Sauf qu’en vrai ses cheveux ne poussaient pas, c’était juste une couette qui lui rentrait dans la tête. Et le jour où j’ai tout coupé, ils n’ont pas repoussé.
Après, c’était juste une poupée chauve avec un gros trou dans le crâne. Big déception. Bin la tronçonneuse, pareil : elle était en 2 pièces détachées !
J’en entends qui rigolent : comme puzzle, on a vu pire. Alors laissez moi vous dire que quand ça ne veut pas ça ne veut pas.
Après des heures d’effort et de remarques acerbes, nous voilà toujours avec la lame d’un côté et le reste de l’autre. Et le soleil se qui couche.
Planète Jardinette allait fermer. L’Auteur et moi nous sommes réconcilié pour repartir fissa dire deux mots au vendeur. Jamais d’ennuigues aveque ? Ha ha, il ferait moins le malin quand on lui tronçonnerait les oreilles !
On a encore écouté Lou tout du long pour se mettre en condition.
« Ah wé ?! C’est pas possible ?! » a répliqué le vendeur quand on est arrivé. (Je lui faisais les gros yeux, je suis trop forte en gros yeux.)
Et là, il assemble tout en 5 secondes chrono (je répète : 5 SECONDES CHRONO !!!) puis il nous la rend avec un grand sourire : « Je savais bien que j’ai jamais d’ennuigue aveque ! »
On s’est calmé en passant tout le trajet du retour à faire un concours sur Disco Mystic, à celui qui chanterait avec une voix encore plus grave que Lou. Et vous savez quoi ? C’est moi qui ai gagné.
Dommage qu’on n’ait pas parié que le gagnant tronçonnait le premier.
Remarquez, il était trop tard pour tronçonner.
Et le lendemain, on est parti. Allez je suis sympa, à vous :
Au fait j’oubliais… BONNE ANNÉE, les petits chats !
Sur mon mur
1 décembre 2015 § 12 Commentaires
Les rues se festonnent de guirlandes, les barbes blanches fleurissent, le salon du livre jeunesse s’installe à Montreuil : décembre est là !
Décembre est un mois très apprécié : on y fête l’anniversaire de mon chéri.
Et Noël aussi.
J’ai trouvé quelques cadeaux. Mais bon surtout pour moi. Comme disait ma grand-mère (et la votre aussi j’en suis sûre) :
On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même !
Merci, mémé ! N’écoutant que cette voix, et non celle de l’Auteur qui rouspète en consultant les comptes sur son iPhone (quelle gloubache, ce truc !) je me suis offert un chouli tirage d’Isabelle Arsenault :

Ça me rappelle les affiches posées pour Veuveu.
Et pendant que j’y étais, ce beau bouquet de Matt Forsythe :

Veuveu s’était caché chez le boulanger !
Alors où que donc, vous demandez vous ?
Sur ton mur, mes caramels ! Et il me semble qu’il y a là de délicieux cadeaux à répandre autour de soi, n’est-ce pas ?
Ce superbe automne de Michel Rabagliati, par exemple :

On l’a cherché partout partout sauf là où il était…
Ou la Mary Poppins de Geneviève Godbout (message subliminal à l’Auteur)

Heureusement on mangeait des chocolatines tous les jours !
Et un peu tout Élise Gravel avant qu’ils ne soient épuisés (ah oui, ça se fatigue vite sur ce mur, parce que les tirage sont very limités) :
J’en profite pour vous recommander le dernier livre du génial Michel Rabagliati (coucou mon colonel, grâce à toi j’adore Paul, quelle copieuse !) :
Nouvelle aventure de Paul, retour à l’adolescence, dans les années 70… L’amour, les virées entre copains, la première cuite, tout y est, en VO québécoise, drôle et sensible évidemment, é-bou-ri-ffant !
Paul dans le Nord, Michel Rabagliati, La Pastèque, tout frais paru !
Sur ton mur, galerie d’art en ligne, vend des impressions en tirages limités et des œuvres originales d’illustrateurs québécois, ça tombe bien je les ❤ ! La livraison est rapidissime (et gratuite en ce moment on dirait).
Just Another Day
21 novembre 2015 § 16 Commentaires
Une semaine déjà, les jours s’égrènent un à un, un par un.
Paris est vide de touristes. Mais la jeunesse n’a déserté ni les bistrots, ni les terrasses. Meurtrie mais pas abîmée, elle est courageuse, insolente et un peu frimeuse, parisienne quoi… ❤
L’air que l’Auteur écoutait cette nuit en rentrant d’un diner chaleureux m’a beaucoup émue, on passait rue de la Fontaine-Au-Roi. J’ai envie de vous le faire écouter :
Et parce que j’aime rire et faire rire, je joins cette vidéo sur laquelle le frère que j’ai eu au lieu du singe que j’avais demandé a attiré mon attention, depuis la Californie où il vit désormais. Après avoir fustigé les terroristes, John Oliver leur explique pourquoi leurs tentatives sont vouées à l’échec :
Rains And Tears (à l’huile)
11 novembre 2015 § 14 Commentaires
Sévèrement réprimandée pour usage abusif d’huiles essentielles (HE), je me suis reconvertie dans les huiles végétales (HV).
J’ai commencé par asperger mes cheveux d’huile d’olive. J’étais drôlement fière, je me pavanais dans l’appartement, je sentais mes ébouriffitudes embellir à chaque instant.
Apparemment, je n’étais pas la seule. Levant le nez du coffret John Coltrane où il tirait à la courte paille la musique du jour, l’Auteur a demandé : « Pourquoi ai-je soudain envie de danser le sirtakis ? »
Et il a opté pour un cédé d’Aphrodite’s Child encore sous cellophane (offert pour tout achat de 12 kg de feta au lait de brebis en saumure – sous HE, on est sujet aux achats compulsifs).

Crotte, ça recommence, le coup des chats.
J’ai testé l’huile de noisette. Zéro effet indésirable sur l’entourage. Sauf le chat qui m’a léché le cou du matin au soir, même que sa queue a viré plumeau. Je le savais déjà, qu’il a du sang écureuil, yaka voir le voir grimper partout.
Huile de noisette = total kiff. D’ailleurs à force de m’oindre, je n’en avais plus.
Ma copine Stéphanie (qui ne rune plus mais m’a entraînée dans un cours de barre au sol à couper le souffle – enfin surtout le prof, coucou Carlos !) donc Stéphanie m’explique comme ça qu’en cherchant un ordinateur, elle a déniché une boutique trop rigolote à Odéon bourrée d’HV, et de flacons colorés pour les gens qui préparent des Eaux Bienveillantes. The place for l’huile de noisette.
Stépha, elle connait plein d’endroits rigolos, elle est trop poilante.
En plus elle a un ami qui prépare des Eaux Bienveillantes ! Et un autre qui lui a expliqué que les perruches vertes ont envahi Paris sauf que – tenez vous bien – ce ne sont pas de perruches, ce sont des employés Extra Terrestres missionnés pour nous surveiller, non mais je vous jure, les gens vont pas bien.
L’autre jour je rentrais d’un déjeuner fort vitaminé, j’étais d’une humeur sensationnelle et il faisait un temps splendide, j’ai décidé de passer par cette fameuse boutique pour acheter vite fait mon huile de noisette.
Sauf que je me suis retrouvée nez à nez avec 22 km de rayonnages remplis de produits foufous. Et tout a dérapé.
Donc j’ai pris l’huile de Rose Musquée, l’huile de Son de Riz, de Perilla, d’Amande, de Figue de Barbarie, d’Abricot, de Prune de Gascogne (non mais allô ?! de l’huile de Prune de Gascogne !), le gel d’Aloe Vera, l’extrait de bourgeon de Hêtre, le macérat de Rose, l’extrait de fleurs d’Edelweiss, l’actif Éclat et Lumière, des flacons colorés à bouchon, à pschiiit, à compte goutte, des mini flacons de verre, une seringue doseuse, un verre gradué, une micro passoire qui sert à rien et deux entonnoirs lilliputiens.
Avec tout ça j’ai oublié mon huile de Noisette !
C’est pas grave parce qu’en fait il faut que j’y retourne vu que le sac en papier a explosé alors que pédalais à fond les manettes pour doubler une motocyclette de mémé sur la voie de bus de la rue Saint-Sulpice. Le 63 qui me collait a pulvérisé mes huiles et mes extraits. Je vous jure, j’étais drôlement contrariée !
Pour ne pas tout perdre, je me suis roulée dedans. (En vrai je me suis étalée en essayant de récupérer sans descendre de vélo l’extrait de fleurs d’Edelweiss, seul rescapé des roues du 63.)
Autant vous dire qu’en attendant, je me suis remise à siphonner l’huile d’olive. C’est la fête à la Feta tous les soirs.
Un chouette classique
8 novembre 2015 § 9 Commentaires
J’ai horreur des jeux de mots et j’espère votre indulgence en la matière, mes choux farcis, car ce titre est entré ici malgré moi, par atavisme.
Attendu que j’ai totalement perdu le fil de ce blog pour de multiples raisons – incluant un disque dur, une tronçonneuse, une tête de biche, le plus grand Leclerc de France et, sans surprise, un adolescent présumé coupable mais c’est une autre histoire – j’attendais l’occasion de vous retrouver.
C’est évidemment une chouette qui me l’a fournie. Enfin plusieurs.
Sarah, Rémy et Lou. Sarah, Percy et Bill en VO.
Ces bébés, nées au Royaume Uni il y a plus de vingt ans, racontent avec douceur, simplicité et beaucoup d’esprit leur peur de la séparation.
Apprentissage de l’autonomie, confiance, c’est toute une histoire. Chaque bébé réagit à sa façon, ça pose les bonnes questions, et c’est tout bichon.
Entre l’écriture de Martin Waddell (coucou, Martin ! une fan ici !) et les chouettes de Patrick Benson qui me donnent toujours envie de m’asperger d’encre de Chine et de farine pour m’ébouriffer les plumes, cet album est l’un de mes préférés.
Pourtant, un détail me turlupine. Dans l’édition originale, voici Sarah, Percy et Bill. Après traversée de la Manche, Percy a changé de nom, et Bill de sexe !
Ce qui nous ramène à l’atavisme, et à l’un des catastrophiques jeux de mots de mon père qui ne font rire que lui : « J’ai un frère est aussi masseur ! »
Bébés chouettes, Martin Waddel (texte) & Patrick Benson (illustrations), Kaléidoscope 2015.
À partir de 2 ans.